Qu’est-ce que la vérité (dans le domaine de la santé) ? [OPINION]

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Si Ponce Pilate était de nos jours préfet d’un département français, il pourrait répéter ad nauseam la fameuse phrase qu’en tant qu’homme formé à la philosophie sceptique il avait dite à Jésus (Jn 18,38). Cela a commencé avec un Directeur Général de la Santé fustigeant l’égoïsme de ceux qui portaient des masques, avant que quelques semaines plus tard ceux-ci soient strictement imposés partout, même à l’extérieur. Puis nous avons eu l’énorme campagne médiatique en faveur du vaccin. On nous expliquait que se faire vacciner, même si on n’était pas un sujet à risque, était un acte citoyen à accomplir absolument, et ceux qui le refusaient étaient d’affreux égoïstes.

Le Figaro vient de publier un article véritablement extraordinaire, pour un média souvent très proche des préconisations des grands laboratoires pharmaceutiques. Il ose écrire : « de plus en plus de chercheurs et de médecins jugent sévèrement la doctrine du « vaccin pour tous ». On sait que les vaccins ont empêché des formes graves chez des patients à risque, mais il est désormais établi qu’ils n’ont pas arrêté la transmission du virus contrairement à ce qui a été martelé au début. » Avant d’avouer en conclusion : « Le « vaccin altruiste » n’a pas servi à grand-chose ».

Ces vaccins n’empêchent donc absolument pas la transmission de la maladie et aujourd’hui, une épistémologiste et docteur en Santé Publique comme Alice Desbiolles se désole, nous dit Le Figaro, de cette stratégie du « vaccin pour tous » quasiment obligatoire, qui a été « très coûteuse et qui a produit des effets indésirables sur certains sujets, comme les complications cardiovasculaires, troubles menstruels et de la fertilité, asthmes. Il aura fallu tout ce temps pour conclure que la bonne stratégie vaccinale est la vaccination ciblée des populations à risque et bien sûr de ceux qui le souhaitent, comme on le fait pour la grippe ». Et encore : « la pandémie a fait oublier les règles anciennes en matière de virologie, quand un vaccin devait répondre, avant qu’il ne soit administré à toute la population, à des critères beaucoup plus rigoureux. Ils devaient être 100% efficaces contre la maladie et contre sa transmission, et sans aucun effet indésirable. ».

Mais le plus fort reste à venirLe Figaro ose écrire que : « Plusieurs épidémiologistes soulignent que Didier Raoult a eu raison de dire qu’un vaccin qui se focalise sur une seule protéine est voué à perdre son efficacité car les souches mutent. » ; Oui, vous avez bien lus, le banni, le renégat, Didier Raoult a bel et bien eu raison, au moins sur certains points. Et les épidémiologistes qui le disent « pointent les études allemandes et danoises sur des cohortes de patients vaccinés qui ont relevé que les multi-vaccinés étaient plus susceptibles d’attraper le Covid. »

Cela donnerait raison aux chercheurs qui avaient parlé d’un possible effet d’ADE (antibody dependent enhanced), où l’action d’un vaccin sur les défenses immunitaires renforcent l’effet du virus au lieu de l’affaiblir. Ainsi, il est maintenant admis que la vaccination des moins de 30 ans, et peut-être même celle des moins de 40 ans, était absurde, vu l’incapacité du vaccin à arrêter les transmissions de la maladie, mais ces vaccins à l’efficacité limitée dans le temps pourraient, en plus, dans certains cas accélérer l’épidémie au lieu de la freiner !

Dans un pays normal, le Président du Conseil Scientifique devrait bien sûr passer rapidement au journal télévisé de 20h pour présenter ses plus plates excuses à la population. Mais d’un autre côté, nous sommes abreuvés sur les réseaux sociaux de messages, provenant parfois même de scientifiques, affirmant que des dizaines de milliers de personnes sont mortes des effets secondaires liés au vaccin, en assimilant la totalité des gens morts après une vaccination à des personnes mortes des suites du vaccin. La palme revient à cet homme qui accuse le vaccin d’avoir déclenché chez sa femme une maladie de Creutzfeldt-Jakob alors que le temps d’incubation de cette maladie est de plusieurs années au minimum ! Ainsi nous sommes dans une situation où des désinformations graves proviennent du « système » comme des anti systèmes.

On voit ainsi dans quelles difficultés se trouve le citoyen qui voudrait avoir une information indépendante, sérieuse et impartiale sur les questions du COVID 19 et des vaccins. Y a-t-il vraiment eu des cas de décès et non pas seulement des cas de cardiomyopathies graves dues au vaccin ARN en France (personne ne discute que le vaccin d’Astra Zeneca a tué plusieurs jeunes personne qui n’avaient hélas aucune raison d’être vaccinés) ? Y a-t-il des traitements efficaces contre le COVID dont l’impact a été ignoré pour des raisons de conflits d’intérêts ? Ce virus est-il d’une origine naturelle ou s’est-il échappé d’un labo ? A toutes ces questions et à beaucoup d’autres, il est aujourd’hui non seulement impossible d’avoir une réponse valable, ni même, le plus souvent, d’avoir des éléments objectifs que ce soit dans un sens ou dans l’autre.

Jean Staune

Cet article est publié à partir de La Sélection du Jour.


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