À l’approche de l’été, vous commencez peut-être à dresser la liste des livres que vous avez envie de découvrir chez vous, à la montagne, ou à la plage. Mais, faut-il évaluer les ouvrages avant de les lire, et si oui, comment ? Réflexion.
« Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile » (1 Cor. 6, 12). La Bible ne donne pas une liste de livres à lire ou à ne pas lire, mais dans ce verset, l’apôtre Paul nous propose un critère qui peut influencer nos choix de lectures. Mais comment l’appliquer ?
Au-delà de leur qualité littéraire, voici deux éléments de réflexion qui vous aiderons à sélectionner des ouvrages.
Quel effet cette lecture a-t-elle sur moi ?
Alors que vous croyez fermement à la fidélité dans le mariage, vous regrettez soudain que le héros de l’histoire, l’amant d’une femme mariée, ait manqué « le » rendez-vous galant avec elle.
Que vous est-il arrivé ? L’auteur a su généré en vous de la sympathie pour le personnage. Si nous nous nourrissons régulièrement de ce genre de lecture, nous serons de moins en moins choquée par certaines valeurs contraires aux nôtres. Les « mauvaises compagnies qui corrompent les bonnes mœurs » peuvent aussi être des livres…
Comment cette lecture influence-t-elle mes discussions ?
Par ailleurs, n’oublions pas que nos lectures influencent aussi nos conversations. Lorsqu’on lit un livre qui nous a plu, nous aimons en discuter. Du coup, nos échanges peuvent évoluer avec le temps, soit en direction de l’édification (une nouvelle facette de Dieu, un exemple à suivre), soit de la culture générale (des faits historiques, une autre culture), soit d’une adaptation de nos valeurs.
Qu’est-ce qui nourrit ma pensée ?
Puisque nous pensons généralement à ce que nous lisons, n’oublions pas l’injonction suivante :
« Que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. » (Phil. 4, 8)
Que penser des lectures imposées ?
Certaines étudiantes diront à juste titre que dans leur cursus, des lectures peu favorables aux principes bibliques leur sont parfois imposées. Certes. Mais il existe divers moyens de surmonter cette difficulté. Par exemple, si un ouvrage traite de l’occultisme sous un jour bienveillant ou que la philosophie du livre est contraire à votre foi, vous pouvez passer du temps en parallèle à chercher les textes de la Bible sur le sujet. Pour nourrir votre réflexion et votre foi.
Et la littérature érotique ?
D’après la conseillère en relation d’aide, Dannah Gresh, les hormones générées par la lecture de la littérature érotique peuvent produire un effet euphorisant semblable à celui des premiers ébats amoureux. Pourtant, les hormones en question n’ont qu’un effet temporaire, et pour retrouver le même niveau d’excitation, il faut chaque fois « aller plus loin ».
Ainsi naît une addiction à la littérature érotique, équivalente à celle des hommes pour le visionnement de la pornographie.
La psychologue Juli Slatteri ajoute que toute attache physique, visuelle, mentale ou émotionnelle à une personne (vraie ou imaginée) autre que son conjoint doit être évitée, car elle peut nuire à la relation de couple. Elle recommande donc d’éviter toute pornographie, en images ou en texte.
Rachel Gamper
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