"Car nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la loi." (Romains 3 :28)
L’apôtre Paul nous indique sur quel socle se fondait sa pensée au sujet du salut. Il pensait que le socle inébranlable sur lequel repose notre salut était celui de la justification par la foi, et non sur le socle de la justification par les œuvres.
Lorsque nous pensons que c’est par nos œuvres que nous pouvons être sauvés, nous allons nous interroger continuellement sur la valeur de nos mérites : "Est-ce que j’en ai fait assez ? Est-ce que Dieu sera satisfait ? Suis-je assez bon ? Ai-je bien observé tous les commandements ? Etc." Nos pensées ne nous laissent jamais en repos.
Bien avant de devenir un disciple de Christ, l’apôtre Paul était un religieux juif, observant les traditions de ses pères, comme il l’écrit dans Galates :
"J’étais plus avancé dans le judaïsme que beaucoup de ceux de mon âge et de ma nation, étant animé d’un zèle excessif pour les traditions de mes pères." (Galates 1 :14)
La pratique de la loi, et la nécessité de plaire à Dieu en observant les traditions judaïques, alimentaient ses pensées. Quelles en furent les conséquences ? Il approuva la mise à mort d’Étienne. Il fit jeter en prison femmes et enfants. Il fut violent envers les hommes, pensant ainsi rendre un culte à Dieu. Il pensait défendre les intérêts de Dieu ! Le fondement de ses pensées reposait sur le légalisme ; or, celui-ci dessèche l’âme et produit des pensées destructrices, mortifères.
La pensée du salut par nos œuvres peut nous plaire parce qu’il y a dans cette pensée l’occasion de nous glorifier. Cela peut générer des pensées d’orgueil, de suffisance, de propre justice, accompagnées de pensées de jugement envers ceux qui ne "font pas".
A contrario, lorsque nous pensons que le seul fondement de notre justice est notre foi dans la seule grâce de Dieu, cela va générer des pensées de paix, de miséricorde, d’humilité et de joie. Nous commençons à regarder les autres, non avec le regard du jugement, ou pire encore, celui du mépris, mais nous les regardons avec le regard de la compassion. Nos pensées, basées sur ce fondement, vont nous faire entrer dans une nouvelle relation avec Dieu et les hommes.
"Seigneur, c’est sur le socle de la grâce que je veux établir mes pensées. Qu’aucune tendance légaliste ne vienne perturber mes pensées ! Au nom de Jésus ! Amen !"
Avec amour,
Paul Calzada