Pourquoi j’ai abandonné le « culte de l’appel de Dieu » ? (Et vous devriez aussi)

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« Être appelé », « Suivre l’appel de Dieu pour sa vie », une terminologie qui peut aboutir à un classement dans la vie chrétienne et à une dévalorisation de la consécration des chrétiens qui nous entourent. Leslie Verner confie ses doutes au sujet des dérives liées à une sacralisation de « l’appel de Dieu ».

Diplômée de l’école biblique, déterminée à être utile, à faire la différence et à rentrer dans son appel, la jeune Leslie a très vite fait le choix de l’appel qu’elle considérait le plus élevé, la mission à l’étranger. Et pour ne pas faire les choses à moitié, elle s’est engagée en Chine et a vécu des années bénies dans le service et le ministère. Leslie était entrée dans son appel et en était comblée.

« J’ai vendu ma voiture, démissionné de mon travail et déménagé en Chine. Je faisais finalement ce que j’étais appelée à faire, donc j’aimais savoir que je vivais un tel appel et que je faisais une différence dans le monde. Et puis je suis tombée amoureuse d’un acteur de Chicago, qui n’était pas ‘appelé à la mission’. »

Commença alors une lutte intérieure pour définir ce qu’il était juste de faire. Rentrer aux États-Unis pour épouser cet homme ou poursuivre son travail en Chine ? Quand elle a finalement décidé de se marier, Leslie s’est sentie en échec. Elle avait l’impression de renier son engagement, tout en étant convaincue que son choix de mariage était bon.

C’est là que Dieu a travaillé dans sa vie en profondeur.

« Il voulait que je descende de mon piédestal et que je marche parmi les « non appelés » pendant un moment. Il voulait que je démêle mon identité, que je dénoue toute la programmation qui m’avait amenée à penser que j’étais « plus », que je faisais « plus », que ma vie avait plus de sens parce que je servais dans un autre pays. »

Ce que Leslie a compris dans ces moments, c’est qu’elle n’était pas appelée à la mission, au mariage, à la maternité, à l’enseignement ou à quoi que ce soit d’autres... Elle était appelée avant tout, à l’intimité avec Jésus-Christ.

« Nous sommes appelés à Jésus-Christ, à nous pencher sur sa poitrine... Et à la suite de cet appel, nous devons lui donner tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes. »

La vie est faite de saisons, et Dieu nous appelle à le servir au coeur de chacune de ses saisons, qu’elles soient ou non favorables.

« Je ne dis plus que « Dieu m’appelle » de la même manière béate que je l’ai fait autrefois, en supposant qu’un appel est permanent, ou qu’il y a une hiérarchie dans les appels, certains étant plus saints que d’autres. Au lieu de cela, si j’utilise ces mots, j’introduis en disant que je suis appelée à cela « pour l’instant ». Et quand les choses changent et évoluent, je reste sur la terre ferme, parce que mon appel est dans l’intimité avec Jésus-Christ. Et il ne change jamais. »

La rédaction


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