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Depuis trois longues années, l’Ukraine résiste à l’agression russe sur son territoire. Plongée dans un conflit militaire d’envergure, la population chrétienne souffre des bombardements et de la dévastation que sème la guerre. Une association bretonne tente d’apporter une aide matérielle et spirituelle sur place.
Être visé par les drones-kamikazes, sentir les murs trembler lors des offices, vivre la solitude au quotidien… Au jour le jour, les chrétiens ukrainiens vivent avec la peur de la mort. Depuis trois ans, ce danger permanent plane sur les têtes des 40 millions d’habitants du pays de l’Europe de l’est.
Depuis l’arrivée du président Trump à la tête des États-Unis, il est question d’une éventuelle résolution du conflit, avec des tractations diplomatiques en cours. Toutefois, la vie des Ukrainiens reste complètement chamboulée par la guerre, depuis le 24 février 2020.
Pour soutenir les chrétiens, l’association Caridad basée à Redon en Bretagne apporte une aide humanitaire, notamment avec des cartons de nourriture. Début janvier, le responsable des projets de l’ONG est allé sur place pour apporter ces denrées alimentaires.
Il témoigne pour Aleteia de l’angoisse de la guerre qui est omniprésente. "Pendant la nuit, les murs du presbytère tremblaient régulièrement" et également lors de la messe.
"Les drones russes visent très souvent les voitures, les bus… Y compris lorsqu'il s'agit d'associations humanitaires. Sur place, on nous disait de longer les murs, de rester sous les arbres."
Au cours de ses visites à la population, il ne compte plus le nombre de personnes qui vivent seules dans leur maison, volets clos pour ne pas être repérées. Mais ce qui l’a le plus marqué, c'est l'attitude des enfants, privés d’école depuis près de 5 ans en raison des restrictions liées au covid puis celles liées à la guerre. "Même avec des grimaces, il était impossible de faire sourire les enfants", raconte Irénée de Poulpiquet à Ouest-France.
L’aide de Caridad n’est pas que matérielle puisque le salarié de l’association est allé sur place en emmenant avec lui des dessins d’enfants. En effet, l’évêque de la ville d’Odessa, fréquemment bombardée par l’aviation russe, lui a demandé d’organiser une exposition de dessins d’enfants français. Le responsable chrétien a été très touché par le soutien moral qui émanait de ses dessins, réalisés lors d’un camp de jeunes en juillet dernier.
"Les dessins d'enfants sont toujours des choses qui touchent les cœurs des adultes, et ce qui les touche énormément, c'est de voir qu'on ne les oublie pas et qu’on prie pour eux", explique-t-il à Vatican News.
L’association bretonne Caridad va poursuivre son œuvre auprès des Ukrainiens, mais soutient également d’autres populations chrétiennes dans le besoin en Inde, au Liban ou encore à Madagascar.
Germain Gratien