Dans une société française où la tranche 15-25 ans est la proie de bien des tentations et dérives, qui défraient bien trop souvent la rubrique des faits divers et de société, il existe une tribu qui résiste à ces tendances.
C’est celle de ces jeunes chrétiens qui n’intéressent pas les médias (méga rassemblement JMJ excepté), parce qu’ils vivent sur d’autres valeurs. Un décalage qui est une folie pour ce monde, d’où le nom de « Mad in France » (littéralement « Fou en France »), donné depuis 2009 à un rassemblement national organisé tous les deux ans au parc des expositions à Valence, entre le 30 décembre et le 1er janvier.
Les 850 présents cette année, essentiellement de souche évangélique, étaient conviés à l’aventure, avec comme symboles de la programmation artistique et des témoignages de vie : des lunettes pour bien discerner la création de Dieu, des pièges à loup pour l’adversité et le péché, une gourde pour se ressourcer en Jésus-Christ et une boussole pour donner un sens à la vie.
La foi comme aventure : tout un programme pour 48 heures bien remplies destinées, comme à chaque édition, à présenter la Bonne Nouvelle de l’Evangile de façon claire et adaptée à la jeunesse. Quasiment pas de quoi savoir où donner de la tête. Un vrai maelström d’opportunités, vécues sur fond de rencontres, frappées du sceau de l’enthousiasme, de la bonne humeur et de la simplicité, propres à ce public.
Celui-ci ne s’est pas privé d’investir et écumer les possibilités du « village », avec ses stands associatifs, connect’ room, scène ouverte, restauration, et la possibilité de s’embarquer une nouvelle fois pour l’expérience 4D *. Un village qui fermait ses portes lors des sessions plénières et son lot de concerts (Team Hillsong, Rebirth, Twelve 24, notamment), messages (confiés à Matthieu Koumarianos, leader de My Gospel Church), sketches (le dessinateur Alain Auderset), activités sportives et ludiques.
L’aventure est un thème cher à Damien Boyer
L’aventure est un thème cher à Damien Boyer, l’un des créateurs de ce festival chrétien qui est d’ailleurs sorti des coulisses pour parler de son expérience et inciter à donner du sens au voyage. C’est aussi ce qui a conduit le catholique Marc Rambaud à témoigner, lui qui a participé et remporté l’édition 2015 de Koh Lanta.
L’aventure c’est aussi l’humanitaire, que les organisateurs ont voulu illustrer par un parcours géant, en mode militaire pour obstacles et passages d’épreuves plus ou moins acrobatiques, avec collecte d’argent (sponsors) pour soutenir une école du Congo. L’aventure était aussi dans le dress code façon « jungle animal », pour fêter le passage à 2017.
L’aventure c’est enfin et surtout celle, essentielle, qui s’ouvre à ces jeunes qui ont entamé ou confirmé une démarche spirituelle suite aux appels lancés de la tribune ou tout simplement lors d’un entretien privé.
Et à Valence, cette année, pour éviter toute mésaventure (et plus encore) dans le contexte que l’on connaît, la sécurité avait été particulièrement renforcée à tous niveaux.
* du concept « Global village » d’Opération Mobilisation, pour tester ses réactions chrétiennes au cours d’une immersion qui confronte à un concentré de situations très inattendues et bien déstabilisantes.