Podcast « Les Fils d’Issacar » : Simone Veil et l’avortement, une pensée complexe bafouée

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Bonjour, nous sommes le samedi 8 juillet 2017, et un nouvel épisode du podcast de « Les fils d’Issacar » voit encore une fois le jour, une analyse hebdomadaire d’événements et nouvelles depuis une vision du monde chrétienne tenue par Etienne Omnès et moi-même (Timothée Davi) !

Plusieurs changements ont eu lieu pour ce quinzième podcast : 1. Le format a été réduit à 8-10 minutes. 2. Un unique sujet a été traité. 3. Vous pouvez lire le script ci-dessous. Bien entendu, nous vous enjoignons à écouter ce podcast avant tout, mais nous avons voulu nous mettre à l’écoute de certains auditeurs ne pouvant pas toujours nous écouter.

Bonne écoute/lecture !

Simone Veil et l’avortement, une pensée complexe bafouée

La grande femme Simone Veil s’est éteinte ce vendredi 30 juin à quelques semaines de son quatre-vingt-dixième anniversaire. Or, sa mort est déjà l’occasion pour certains médias de se l’approprier de façon éhontée en la représentant comme une combattante pour « le droit à l’avortement », notez-le bien, « le droit ».

Peu importe si Simone Veil affirmait justement que la loi, je cite, si la loi : « n’interdit plus, elle ne créée aucun droit à l’avortement. » Il était chose certaine pour elle que l’avortement restait un mal, bien que s’avérant parfois nécessaire. Elle recommandait ouvertement de l’éviter à tout prix.

Simone Veil l’énonçait clairement alors qu’elle défendait son projet de loi devant l’Assemblée nationale le 26 novembre 1974 : « Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. Il suffit d’écouter les femmes. C’est toujours un drame et cela restera toujours un drame. C’est pourquoi, si le projet qui vous est présenté tient compte de la situation de fait existante, s’il admet la possibilité d’une interruption de grossesse, c’est pour la contrôler et, autant que possible, en dissuader la femme. »

Cependant, et nous le savons trop bien, une brèche assenée à un barrage peut le faire sauter quelques décennies après. Les intentions et le projet de loi de Simone Veil, tout aussi louables qu’ils furent, ouvrirent effectivement une brèche qui fut agrandie décennie après décennie par des hommes et des femmes à la conscience de plus en plus négligente par rapport au gravissime sujet. L’on n’immerge pas une grenouille dans de l’eau bouillante. Que nenni ! Au contraire, on la pose délicatement dans de l’eau froide et l’on fait chauffer l’eau petit à petit. J’ai décidément le cœur porté à la métaphore aujourd’hui ! L’on ne s’étonnera pas que cette grenouille, la conscience collective relativement à l’avortement, soit tellement cuite aujourd’hui que tout qui ne s’est pas laissé ébouillanter le cerveau est traité d’arriéré et se trouve dûment poursuivi.

En effet le site « Les survivants » a été la première cible de cette vindicte populaire cette semaine. Cette association française militant contre l’avortement, autrement appelé l’assassinat d’êtres humains innocents et sans défense dans le plus grand mépris des droits de l’homme, a commis le crime atroce de rappeler que Simone Veil n’était pas, comme nous l’avons démontré, pour le droit à l’avortement. Ils lui ont dès lors consacré un site dédié où il la célébrait comme défendant des valeurs communes antiavortement sauvage, anti- « avortement, c’est mon droit ».

Le site a été fermé, la page Facebook des Survivants inondée de haine et des articles de presse en veux-tu en voilà se sont indignés de l’infâme « récupération » selon eux commise par les Survivants : « Mais, quel culot, aucun respect pour les morts, des sous-hommes » s’exclame la pensée unique ! Rappeler que Simone Veil n’était pas pour le droit à l’avortement, mais quel culot. Je pense qu’à ce stade, vous ne manquerez pas de constater combien le spectacle est grotesque ; ils ne manquent pas d’air. Eux, qui, quelques jours auparavant récupéraient pour de vrai la figure de Simone Veil en la célébrant comme défenseuse du droit à l’avortement se retrouve à jeter la pierre à un groupe antiavortement la présentant comme elle aurait aimé elle-même être présentée… Et que dire de la participation de Simone Veil à la manif pour tous, elle qui était descendue drapeau de la manif en main ? La grande femme échappe à la pensée unique progressiste et cette pensée, et c’est déjà trop aimable que de la qualifier ainsi, incapable de supporter tout qui ne pense pas comme elle incendie et lapide.

Alors que cette grande figure du paysage français s’est couchée, je vous invite à liker la page du groupe antiavortement « Les Survivants » et même, pourquoi pas, à les rejoindre dans des actions sur le terrain. Ne soyons pas des couards, face au mal, au massacre de millions d’êtres humains innocents, il en va du devoir de tout chrétien d’être une voix dans le désert contre telle injustice. Car injustice envers un être humain il y a, les sciences le prouvent assez bien aujourd’hui, elles qui nous permettent de savoir que le cœur d’un être humain commence à battre à 18 jours. En outre, pour le chrétien, nous savons que Dieu connaît chacun d’entre nous, et ce même avant que nous soyons dans le sein de notre mère. En effet, Dieu dit à Jérémie en Jérémie 1, 5 : « Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t’avais consacré, je t’avais établi prophète des nations. » Ne soyons donc pas comme ces chrétiens des siècles précédents qui n’osaient pas parler contre l’esclavage parce qu’ils pensaient que la chose était trop ancrée dans la société et ne pouvait plus être combattue.

Deux conseils cependant, avant que vous ne sortiez avec fougue défendre la cause de ces êtres humains que l’on assassine pour le bien-être de quelques-uns :

  1. Sachez comment répondre à l’argument de base du proavortement : il vous dira certainement que faute d’être une femme vous n’avez aucun droit à dire quoi que cela soit. Argument que vous n’entendrez pas chères sœurs, mais que je me dois d’aborder pour nous les hommes. Cet argument, aux apparences si sage et farouche, est en fait d’une ignorance profonde puisque l’on ne fonctionne jamais de la sorte en société. En effet, ce genre de personnes présupposent que sans expérience d’une situation donnée d’une personne donnée, l’on n’a aucun droit de juger d’une situation. Ce dernier point est tout à fait faux et l’on est en mesure de juger de situations sans pour autant en avoir fait partie. En effet, nous sommes tous en mesure de juger qu’un assassinat ou l’asservissement d’un être humain innocent est injuste. Et l’on peut facilement en reconnaître et condamner les fonctionnements. Si les sciences ou la justice fonctionnaient sur base d’un tel argumentaire, l’on devrait dire aux juges et scientifiques (historiens, physiciens, etc) qu’ils n’ont aucune idée sur les sujets qu’ils jugent, étudient et décrivent. En d’autres termes, aucune justice et aucun savoir ne serait possible et les émotions et la subjectivité régneraient en maîtres si un tel argument s’avérait être vrai.
  2. Comme nous le dit 2 Timothée 2, 25 : si nous discutons et reprenons des opposants, faisons-le dans un esprit d’amour et de douceur. Ça n’est pas chose facile tant le débat peut être passionné. Comme il n’était pas facile de faire face aux racistes d’antan défendant l’esclavage.
  3. N’en faisons pas un combat remplaçant l’annonce de l’évangile. L’annonce de la bonne nouvelle en Jésus doit rester notre mission suprême. Un proavortement ou un antiavortement qui ne connaît pas Jésus reste une personne ayant besoin d’entendre parler de son Créateur et Sauveur.

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