Trente-cinq organisations chrétiennes de six pays représentant 1,2 milliards d’euros d’actifs ont annoncé qu’elles allaient retirer leurs investissements dans les énergies fossiles en raison de leur effet dévastateur sur l’environnement.
Dans un communiqué publié le 5 juillet, trente-cinq institutions catholiques et protestantes ont annoncé qu’elles retiraient leurs investissements dans les énergies fossiles. Présentes dans six pays, ces organisations représentent plus d’1,2 milliards de dollars d’actifs.
Parmi les institutions signataires de cette déclaration figurent cinq diocèses de l’Église d’Angleterre, l’Église méthodiste d’Irlande, onze ordres religieux catholiques, l’Institut religieux du Sacré-Cœur de Marie au Brésil ainsi que cinq diocèses catholiques en Irlande, et deux au Canada.
Une décision initié, entre autres, par le Mouvement Laudato Si’, le Conseil œcuménique des Eglises, Operation Noah, Green Anglicans ainsi que l’organisation GreenFaith.
« J’approuve ces institutions prophétiques qui se désinvestissent aujourd’hui, et j’encourage toutes les institutions du monde à réduire notre dépendance vis-à-vis de ces énergies néfastes en se désinvestissant des énergies fossiles », a déclaré le père Joshtrom Kureethadam, coordinateur du secteur Ecologie et Création du Dicastère pour le Service du Développement humain intégral au Vatican, à l’annonce de cette décision.
Il estime que ce type de mesures, prises contre les énergies fossiles qui alimentent « la crise climatique actuelles », reflètent les valeurs chrétiennes.
« C’est ainsi que les institutions prophétiques peuvent porter nos valeurs et aider les plus vulnérables d’entre nous. Si nous voulons parvenir à la paix, nous devons mettre fin à notre dépendance vis à vis des énergies fossiles car celle-ci alimente la crise climatique actuelle. »
Le père Kureethadam a également rappelé que cette décision répond à une demande du Saint-Siège formulée il y a deux ans : « En 2020, le Vatican a appelé les institutions catholiques à se désinvestir des entreprises de combustibles fossiles, compte-tenu de leur effet dévastateur sur l’environnement ».
Un rapport publié l’année dernière, intitulé Invest/Divest, révèle que les organisations confesionnelles représentent plus de 35% des engagements de désinvestissement des énergies fossiles au niveau mondial, soit plus que tout autre secteur.
Camille Westphal Perrier