Plus de 150 agresseurs arrêtés pour le meurtre d’un jeune chrétien au Pakistan

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Pervez Masih est mort après avoir reçu une brique dans la tête, lors de son agression par une foule de 150 à 200 personnes.

Pervez Masih avait 25 ans et tenait un commerce de jeux vidéo. Ce chrétien est mort lundi, à Lahore, au Pakistan, agressé par une foule de 150 à 200 musulmans.

Le média Dawn parle de « torture ». Selon la police, Pervez Masih a subi des blessures graves à la tête et est décédé à l’hôpital. Elle a enregistré une affaire de meurtre contre 150 à 200 « agresseurs ».

Selon AsiaNews cette violence a suivi une dispute qui aurait éclaté la veille, alors que la victime avait refusé de jouer dans son magasin de jeux vidéo avec un groupe de musulmans. Lundi, la foule est arrivée dans son magasin. Certains hommes avaient des armes à feu, d’autres des bâtons ou encore des briques.

L’oncle de Pervez a tenté de le protéger, sans succès. Un assaillant aurait ensuite jeté une brique à la tête du jeune chrétien, qui s’est écroulé. La foule se serait alors dispersée en tirant des coups en l’air.

Des policiers ont été envoyés sur place. Le commissaire de police Esa Sukhera a déclaré avoir « réagi en temps opportun, engagé les anciens de la communauté chrétienne et désamorcé les tensions ».

Selon Selon David King, un missionnaire du United Christian Council, dont les propos ont été repris par AsiaNews, « le Pakistan figure actuellement sur la liste des pays où l’État et la police sont impuissants et peu sûrs ». Il l’affirme, « les législateurs n’ont pas réussi à contrôler l’extrémisme religieux ».

Le Center for Legal Aid Assistance and Settlement, organisation qui milite pour la liberté religieuse des minorités au Pakistan, et Barnabas Fund, qui défend l’Eglise persécutée, vont fournir une aide juridique aux chrétiens.

Ce drame a eu lieu seulement 2 jours après la lapidation d’un homme accusé de blasphème. Souffrant d’un handicap mental, il a été lapidé le 12 février par la foule, qui l’accusait d’avoir brûlé des pages du Coran.

Sur Twitter, le Premier Ministre pakistanais, Imran Khan, avait alors réagi en dénonçant le lynchage et « la police qui a manque à son devoir ».

« Nous avons une tolérance zéro pour quiconque prend la loi en main et les lynchages de la foule seront traités avec toute la sévérité de la loi. Jai demandé à lIG du Punjab un rapport sur les mesures prises contre les auteurs du lynchage à MIan Channu et contre la police qui a manqué à son devoir. »

M.C.

Crédit image : Shutterstock.com / A M Syed

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