Les organisations réclament la « clarification sur les endroits où les chrétiens de langue persane peuvent se réunir pour adorer librement sans risquer le harcèlement et l’emprisonnement pour des charges excessives ».
Dix organisations, parmi lesquelles Christian Solidarity Worldwide, International Christian Concern ou encore Open Doors International, ont cosigné une lettre adressée à Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme. Ensemble, ils dénoncent le fait que les chrétiens iraniens de langue persane n’ont pas d’endroit où ils puissent adorer collectivement.
« Nous vous écrivons pour solliciter votre intervention urgente au nom des chrétiens de langue persane en Iran », précisent les signataires.
« La jouissance du droit à la liberté de religion ou de conviction (FoRB) et d’expression est violée de manière globale, car ils n’ont actuellement aucun endroit où ils peuvent se rassembler pour adorer. »
Les organisations dénoncent la fermeture de force de la majorité des églises de langue persane au cours de ces dernières années.
Elles l’affirment, « l’Iran contrevient clairement à ses obligations en vertu du droit international ainsi qu’aux protections prévues par sa propre Constitution ».
« L’Iran est signataire sans réserve du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), qui, à l’article 18, prévoit le droit de culte et le droit d’adopter une religion ou une conviction de son choix. Les chrétiens de langue persane se voient refuser la jouissance de leurs droits fondamentaux en vertu du PIDCP. De plus, la propre Constitution de l’Iran, par l’article 13, considère les ‘Iraniens zoroastriens, juifs et chrétiens’, indépendamment de leur appartenance ethnique, de leur sexe et de leur langue, comme ‘minorités religieuses reconnues, qui, dans les limites de la loi, sont libres d’accomplir leurs rites et cérémonies religieux et d’agir selon leur propre canon en matière d’affaires personnelles et d’éducation religieuse’. »
Pour terminer, les organisations réclament la « clarification sur les endroits où les chrétiens de langue persane peuvent se réunir pour adorer librement sans risquer le harcèlement et l’emprisonnement pour des charges excessives », « la libération inconditionnelle des prisonniers d’opinion chrétiens actuellement incarcérés ou exilés pour avoir pratiqué pacifiquement leur croyance religieuse », ainsi que « la fin de la répression en cours contre les églises de maison, leurs dirigeants et leurs participants, et à tous les raids, arrestations, poursuites, emprisonnements et autres formes de mauvais traitements à leur encontre ».
M.C.