Philippines : un attentat dans une église fait 20 morts et près de 100 blessés aux Philippines

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« Nous poursuivrons jusqu’au bout de la terre les auteurs impitoyables de ce crime odieux jusqu’à ce que chaque meurtrier soit traduit en justice et mis en prison. La loi ne leur accordera aucune pitié. »

C‘est pendant la messe qu’un attentat a été commis ce dimanche à la cathédrale de Jolo, une île du sud des Philippines. Selon des témoins, une première bombe a explosé à l’intérieur de l’église, forçant les gens à sortir. L’armée et la police se sont précipités sur place. C’est alors qu’une deuxième bombe, probablement une moto truquée, a explosé, sur le parvis, causant le plus de dommages. L’armée fait état de 20 morts et de 97 blessés.

Bien que l’attaque ait été revendiquée par l’État Islamique, ce sont les militants du groupe Abbu Sayyaf qui sont les principaux suspects. Les vidéos des caméras de surveillance obtenues par les autorités montrent en effet 4 hommes du commandant Hatib Sawadjaan, près de la cathédrale quelques instants avant l’explosion, dont Kamah, frère du chef du groupe Abbu Sayyaf et fabricant de bombes. Hatib Sawadjaan et ses hommes sont basés dans la jungle. Ils sont accusés d’enlèvements, de demande de rançons et de décapitations d’otages. Sur la vidéo, on voit Kamah donner quelque chose à un complice, a priori le téléphone qui aurait servi au déclenchement des bombes.

200 kilos de produits chimiques auraient été utilisés lors de l’attentat. Les bombes auraient été déclenchées par un téléphone portable, ce qui est un procédé inhabituel pour des militants d’Abbu Sayyaf. Le colonel Gerry Besana, commandant des Forces Armées occidentales, pense que cette démarche leur aurait été apprise par des terroristes internationaux. Pour le colonel Besana, cet attentat servirait à venger les morts successifs des dirigeants du groupe, dont le frère de Kamah, dans le cadre d’opérations militaires.

Le bureau du président Duterte dénonce « un crime odieux » :

« Nous poursuivrons jusqu’au bout de la terre les auteurs impitoyables de ce crime odieux jusqu’à ce que chaque meurtrier soit traduit en justice et mis en prison. La loi ne leur accordera aucune pitié. »

L’île de Jolo est désormais en état d’alerte. Les points de contrôle ont été intensifiés et l’utilisation d’armes à feu interdite. Le secrétaire à la Défense Delfin Lorenzana s’est exprimé dans un communiqué :

« J’ai demandé à nos troupes d’augmenter leur niveau d’alerte, de sécuriser tous les lieux de culte et les lieux publics en même temps, et de prendre des mesures de sécurité proactives pour contrecarrer les plans hostiles. »

M.C.


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