Philippines : traque "massive" après l'attentat en pleine messe

Philippines  traque massive après l'attentat en pleine messe

Une traque "massive" a été lancée pour retrouver les responsables d'un attentat à la bombe perpétré dimanche lors d'une messe catholique dans le Sud des Philippines, tuant quatre fidèles et bénissant une cinquantaine de personnes, a annoncé lundi un commandant militaire philippin.

L'attentat, revendiqué par le groupe jihadiste État islamique, a eu lieu dimanche dans le gymnase de l'Université d'État de Mindanao à Marawi, la plus grande ville musulmane du pays qui avait été assiégée par des groupes militants islamistes en 2017.

"Une opération massive est en cours pour traquer les groupes terroristes ou les auteurs présumés de l'attentat", a déclaré le lieutenant général William Gonzales, chef du commandement du Mindanao occidental, lors d'une conférence de presse.

"Soyez assurés que les militaires poursuivront les auteurs de l'attentat. Nous veillerons à ce que la population soit en sécurité, tel est notre engagement", a-t-il assuré.

Dimanche, le président Ferdinand Marcos a imputé l'attentat à des "terroristes étrangers" et son ministre de la Défense, Gilbert Teodoro, a déclaré qu'il y avait "de fortes indications d'un élément étranger".

Avant que l'État islamique ne revendique l'attentat, le général Romeo Brawner, chef de l'armée, avait affirmé que celui-ci pourrait avoir été perpétré en guise de représailles après les opérations menées ces derniers jours par le gouvernement contre trois groupes.

Les militants islamistes, Dawlah Islamiyah-Philippines, Abu Sayyaf et Maute, dans l'ouest de l'île de Mindanao, qui ont tué de nombreux combattants.

Les militants des groupes pro-EI Maute et Abou Sayyaf qui mêlent combattants islamistes étrangers et locaux ont assiégé Marawi en 2017. 

L'armée philippine avait repris la ville en ruines après une bataille de cinq mois qui a fait plus de mille morts. La région fait l'objet depuis des décennies d'attaques contre des bus, des églises catholiques et des marchés.

En 2014, Manille a signé un pacte de paix avec le plus grand groupe rebelle du pays, le Front islamique de libération Moro, mettant ainsi fin à leur rébellion armée meurtrière.

Mais il subsiste des petits groupes de combattants musulmans opposés à l'accord de paix, y compris des militants professant leur allégeance à l'EI.

Des rebelles communistes opèrent également dans la région.

La Rédaction (avec AFP)

Crédit image : Shutterstock/ Pontus Edenberg

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