Après que l’ouragan Florence ait dévasté la côte Est des États-Unis, c’est le typhon Mangkhut qui s’est abattu sur les côtes chinoises après avoir semé la désolation aux Philippines.
L‘ouragan Florence, qui a atteint la côte Est des États-Unis vendredi 14 septembre a causé la mort de 31 personnes. Sa lente progression, ses rafales de vent et les pluies diluviennes qu’il a drainé, en ont fait un ouragan dévastateur. Les routes sont coupées, les champs inondés, les rivières en crues. Alors que la ville de Pollocksville est coupée en 2 par la crue de la rivière, la ville de Wilmington est elle, complètement isolée. Roy Cooper, gouverneur de Caroline du Nord appelle à la méfiance :
« Toutes les routes de l’Etat peuvent être inondées, vous n’êtes pas en sécurité en y allant. Beaucoup de gens qui pensent que la tempête les a ratés n’ont pas encore fait face à sa menace. »
1,7 millions de personnes avaient été sommées de se mettre à l’abri, loin du littoral. 668 000 foyers étaient encore privés d’électricité dimanche. Mais d’importants risques sont encore à prévoir, notamment à cause des crues. D’après Brock Long, patron de l’agence fédérale des services d’urgence, des barrages sont menacés par la montée des eaux.
« Nous en avons encore pour plusieurs jours. Nous nous attendons à de gros dégâts. »
L’impact économique est colossal. Thom Tillis, sénateur de Caroline du Nord, parle d’un impact « en milliards de dollars ».
Pendant ce temps, les Philippines ont fait face à partir de samedi 15 septembre, au typhon le plus violent de l’année, avec des vents jusqu’à 330 km/h. 10 millions de personnes peuplent la zone traversée par Mangkhut. On annonce déjà 65 morts mais le bilan humain est complexe à annoncer étant donné les dégâts causés dans les moyens de communication.
Un glissement de terrain a fait 11 victimes dans ce qui servait d’abri d’urgence à des mineurs et leurs familles dans la ville d’Itogon.
Les routes sont coupées par les inondations ou les glissements de terrain, les champs ravagés. Des pans de collines gorgés d’eau s’effondrent.
À un mois des récoltes, les zones agricoles sont dévastées. Ces zones devaient fournir la majeure partie de la production de riz et maïs du pays. Elles sont désormais noyées sous la boue. Une habitante s’inquiète :
« Nous sommes déjà pauvres et voilà que cette tempête nous arrive. Nous n’avons pas d’autres moyens de survivre. »
Le typhon, à la force hors du commun, s’abat désormais sur les côtes chinoises. La tempête est accompagnée de rafales à 230 km/h.
Des millions de personnes sont évacuées, les rizières et les bananeraies sont sous l’eau, les usines endommagées, les villages de pêcheurs touchés. En ville, la tempête a fait vaciller les gratte-ciels, pulvérisé les vitres et envoyé dans les rues des pluies de débris.
Le prévisionniste de l’Agence météorologique japonaise, Hiroshi Ishihara, affirme :
« Parmi tous les typhons cette année, celui-ci est le plus fort, les vents qui l’accompagnent sont les plus violents. »
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La rédaction