
Le règlement sur l’arrangement funéraire centralisé encadre désormais les funérailles religieuses en Chine.
L
a politique répressive du gouvernement chinois à l’égard de la foi continue sa progression. C’est désormais aux funérailles religieuses que le parti s’oppose, pour les chrétiens comme pour les musulmans.
Le magazine sur la liberté religieuse Bitter Winter vient de révéler Le règlement sur l’arrangement funéraire centralisé, en vigueur en Chine depuis décembre dernier. L’objectif est de « se débarrasser des mauvaises coutumes funéraires et [d’] établir une science, civilisée et scientifique ».
Parmi ces règles, adoptées par le comté de Pingyang, on peut voir que « le personnel de bureau n’est pas autorisé à participer aux funérailles », ou encore que « pas plus de dix membres de la famille du défunt sont autorisés à lire les Écritures ou à chanter des hymnes à voix basse ».
Des politiques similaires sont en vigueur ailleurs dans le pays.
Dans le Wuhan, la fille d’un chrétien décédé a été emmené par la police et libérée deux jours après que son père ait eu des funérailles non religieuses.
« À la mort de mon père, les autorités du village ont menacé de nous arrêter si nous ne procédions pas à des funérailles laïques. Nous n’avons pas osé aller à leur encontre . Mon père était croyant depuis plusieurs décennies. Il est persécuté même après sa mort. »
Dans le comté de Suiping, en 2018 déjà, la police était intervenue lors des funérailles d’un chrétien décédé à l’âge de 90 ans. Sa famille a été inquiétée pour avoir organisé « un rassemblement religieux déguisé en funérailles ». En avril 2019, un cortège funèbre a été dispersé dans le Henan. Les chrétiens présents ont reçu des menaces d’arrestation. La famille du défunt est restée seule.
M.C.
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