Aujourd’hui, « La Cabane » sort en DVD, 9 ans après le succès inattendu du livre (plus de 10 millions d’exemplaires vendus !).
Lorsque je l’ai lu, je ne savais pas encore qu’un film était en préparation, et encore moins que Paul & Séphora en assurerait la distribution. Fait suffisamment rare pour être signalé : livre comme film sont parfaitement accessibles au public chrétien et au public non-chrétien. Puis-je vous ouvrir mon cœur ? « La Cabane » m’a bouleversé. J’ai compris des choses que je n’avais jamais vues sous cet angle.
1 - Qu’est-ce que la Trinité ?
« La Cabane » m’a aidé à mieux comprendre la Trinité. Beaucoup de gens autour de moi - et parmi ceux-là, beaucoup de Chrétiens - ont du mal à comprendre ce que c’est que ce « concept » de 3 personnes qui sont Dieu mais qui ne sont pas exactement pareil. Dieu le Père, Jésus-Christ, le Saint-Esprit. « La Cabane » ne présente pas de doctrine, mais permet, avec simplicité et limpidité, de visualiser plus clairement la réalité de la Trinité : 3 personnes différentes, avec une identité commune mais des attributs différents. Quelle est l’autorité du Père sur Jésus ? Comment cohabite le Saint-Esprit avec les autres personnes ? …
2 - La relation Dieu - Homme
Le film met aussi des mots sur la nature de la relation de l’Homme avec Dieu, avec chacune des personnes qui composent Dieu, et entre les 3 personnes de la Trinité. Qu’est-ce qu’on peut attendre de Dieu ? Et qu’attend-il de nous ? Comment se manifeste l’amour inconditionnel de Dieu dans la liberté qu’il laisse à l’humain ? Ces questions légitimes et essentielles trouvent sans aucun doute des éléments de réponse dans ce film. La question des « relations » est au cœur de cette œuvre qui donne des clés de compréhension et d’approche.
3 - Nos représentations de Dieu
En parlant d’approche, j’ai été touché par la manière dont mes approches, mes représentations, pouvaient être titillées. Comme beaucoup je pense, si je dois m’imaginer Dieu, je vais me le représenter selon mes repères culturels, comme un homme blanc. « La Cabane » nous met face à un Dieu représenté sous les traits d’une femme noire. Bien sûr que Dieu n’est pas une femme noire. Mais à la réflexion, il n’est pas davantage un homme blanc. Lorsqu’il est qualifié de « Père », cela ne fait pas de lui une personne de sexe masculin pour autant. La manière dont Dieu est représenté n’est d’ailleurs nullement l’objectif ni le point important du film. Et c’est cela que j’aime : être bousculé dans mon approche, sortir des représentations faciles. Et admettre que ce qui fait le cœur de l’identité de Dieu n’est pas qu’on se l’imagine comme ceci ou comme cela, mais que l’on apprenne à le connaître dans son caractère compassionnel, affectif, miséricordieux, désireux de paix, et bien entendu : sauveur…
Dieu, tel qu’il est présenté dans « La Cabane », est un Dieu qu’on a envie d’aimer, un Dieu avec qui on veut partager, à qui l’on veut se confier. Il a tous les attributs du « Père » que la Bible nous expose, mais sa représentation vient justement mettre le doigt sur ce que 2000 ans d’histoire chrétienne ont ajouté, voire déformé. Parce que Dieu, justement, a à sa disposition une multitude de manières de se révéler, de se manifester. Il ne peut pas être enfermé dans une seule et « unique » conception de lui : on le voit agir dans des lieux, des cultures, des manières tellement différentes ! C’est aussi une de ses façons de manifester sa grandeur : en sortant de nos repères, de nos limites… tout en acceptant d’y entrer, par Jésus.
4 - Un film qui se regarde avec le cœur
Il y a quelque chose de déconcertant avec « La Cabane », et ceux qui attendent un film (ou un livre) de théologie ou de doctrine risqueraient de ne pas y trouver leur compte. J’ai lu que « La Cabane » n’est pas biblique, et c’est exact. C’est un roman, une fiction. Et ce roman devenu film n’a nullement l’intention de se substituer à la Bible. Cela me rappelle une fois, il y a quelques années, où je parlais d’un CD de chansons chrétiennes pour enfants qui mettait en scène deux lapins. Un interlocuteur m’avait sèchement répondu « Qu’est-ce que vous me racontez ? Des lapins dans l’Evangile ? Où avez-vous été pêcher ça ? ». Ainsi en est-il de « La Cabane ». C’est un film qui se regarde avec le cœur.
5 - Les épreuves et le pardon
Il traite aussi de questions que chrétiens et non-chrétiens se posent, en particulier sur le sujet des épreuves que l’on traverse : maladies, deuils, douleurs… Pourquoi la souffrance ? Si Dieu existe, pourquoi la permet-il ? Il donne des clés pour comprendre la mécanique du pardon : ce qu’il est réellement, comment et pourquoi pardonner. Et notamment, il invite, par l’exemple concret du personnage principal du film, à oser pardonner et nous libérer de la spirale dans laquelle la douleur et l’injustice peuvent nous enfermer.
Vous l’aurez compris. Lorsque j’ai appris que « La Cabane » sortait en film, j’ai eu du mal à contenir ma joie. Parce que je suis convaincu du bien qu’il pourra faire à tous ses spectateurs chrétiens ou non-chrétiens, dans le respect des personnes et des sensibilités. Avec sincérité, je n’ai aucun mal à affirmer que je considère « La Cabane » comme le film de l’année.
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