Parents, pourquoi nous devrions cesser de pousser nos enfants vers l’indépendance ?

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Dès la maternelle, et même dès la naissance, l’autonomie semble être le but ultime de l’éducation chez bon nombre de psychologues, éducateurs, parents et enseignants. Mais ne soyons pas dupes. Cet objectif est-il si pertinent ?

Nous avons tous admis cette « vérité » annoncée et plébiscitée par notre culture. L’indépendance est presque devenue un fondement. Nos enfants doivent apprendre à se débrouiller, à faire face seul, quitte à les mener dans un individualisme contraire à l’essence même de la vie chrétienne. Et si élever nos enfants dans une quête d’indépendance nous conduisait inévitablement à manquer l’objectif de la grâce, de la miséricorde, de l’empathie et de la compassion ?

L’indépendance pousse l’intimité relationnelle de côté

Souhaitons-nous vraiment que nos enfants fonctionnent en individu dissocié des autres, seulement tourné vers eux-mêmes, leurs propres besoins, et peu enclin à établir des relations désintéressées avec leur entourage ? Pour qu’une relation soit de qualité, les deux personnes doivent être prêtes à donner, à s’oublier même, et non à revendiquer.

Notre société aurait-elle confondu responsabilité et indépendance ?

Bien sûr, nous ne voulons pas élever des enfants qui seront assistés, mais cherchons-nous vraiment à faire d’eux des solitaires égocentriques ? Ne souhaitons-nous pas plutôt qu’ils sachent que la maison leur est toujours ouverte, et qu’ils ont une famille sur laquelle ils peuvent compter et grâce à laquelle, ils seront plus forts.

Quand les difficultés surgissent dans nos vies, nous avons tous besoin de nos familles et de nos amis, et ce n’est pas de la faiblesse. Les autres auront également besoin de nous lorsque les événements de leurs vies se troubleront.

Nous ne sommes pas des êtres solitaires

« C’est ton problème », « Cherche des solutions », « Tu t’es mis là-dedans tout seul », « Tu es grand, débrouille-toi ! »... Ces petites phrases sèment l’individualisme dans le coeur de nos enfants.

« Puis-je t’aider ? », « À deux, on va plus loin », « Tu veux un coup de main ? », « N’hésite pas à me demander »... Avec ces phrases, nous changeons la perspective et surtout déverrouillons les habitudes et automatismes égoïstes.

Dieu, lui-même, souhaite que nous comptions sur lui et nous encourage à la communion fraternelle. Nous sommes des êtres sociaux, communautaires... Les relations sont un besoin, mais les bonnes relations se bâtissent dans le temps, avec un coeur disposé à donner et à recevoir.

Alors oui, conduisons nos enfants sur le chemin de la responsabilité. Faisons d’eux des adultes responsables, attentionnés, capables de donner et de recevoir, prêts à compter sur les autres, mais ne faisons pas d’eux des cowboys solitaires indépendants, recherchant seulement leurs propres intérêts.

Mettons en eux la mentalité des mousquetaires plutôt que celle des cowboys ou des super-héros solitaires.

Par amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres, par honneur, usez de prévenances réciproques.
Romains 12:10

La rédaction

Source : Crosswalk


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