
Après avoir été enlevée, mariée de force, convertie à l’islam et traitée comme une esclave à 12 ans seulement, Farah Shaheen est enfin de retour auprès des siens.
Farah Shaheen, jeune chrétienne pakistanaise âgée de 12 ans, avait été enlevée le 25 juin dernier par Khizar Ahmed Ali, homme musulman de 45 ans, à qui elle a été mariée de force. Le 5 décembre, elle avait été retrouvée par les forces de l’ordre, enchaînée au domicile de son ravisseur.
Pendant 5 mois de calvaire,l’adolescente a été traitée comme une esclave, contrainte de nettoyer à longueur de journées une cour à bétail. Mais après sa libération, alors qu’elle est placée dans un refuge, un lourd parcours judiciaire l’attendait.
La police a commencé par abandonner les poursuites qui pesaient contre son agresseur, estimant que l’adolescente s’était mariée et convertie à l’islam sans contrainte. Sa famille, qui s’est toujours battue pour pouvoir retrouver Farah, lançait alors un appel au Premier Ministre pakistanais, Imran Khan.
L’avocat de la famille craignait alors que Farah soit soumise à des pressions dans le centre qui l’hébergeait alors. On se demandait même si l’adolescente n’allait pas devoir retourner vivre chez son agresseur.
Mais la Cour du district de Faisalabad a rendu son verdict mardi : Farah doit retourner vivre chez ses parents, son mariage est invalide car il n’a pas été enregistré auprès des autorités locales. De plus, les tests médicaux affirmant qu’elle était âgée de 16 ou 17 ans ne tiennent pas devant le certificat de naissance officiel, qui atteste lui que Farah a 12 ans.
À cette annonce Farah s’est effondrée en larmes et les “Alléluias” des membres de sa famille ont retenti.
Une victoire saluée par Mgr Iftikhar Indryas, qui s’est mobilisée pour la jeune fille et a déclaré à l’Aide à l’Église en Détresse :
« Louange à Jésus-Christ, puissant pour sauver. Notre petit ange Farah est de retour à la maison. »
L’évêque Iftikhar Indrias a fourni une aide juridique à la famille de Farah. Il déclare auprès de UCA News :
« Nous remercions tous les chrétiens d’avoir élevé la voix contre l’insulte et l’injustice. Nous ferons de ce succès une référence pour arrêter les conversions forcées de nos filles. Il est de notre responsabilité, en tant que parents et protecteurs, d’assurer leur sécurité et de soutenir ces victimes de violence à leur retour chez elles. »
M.C.