Suite aux violences des manifestations liées à l’acquittement d’Asia Bibi, le gouvernement fait appel à la population pour pouvoir identifier les émeutiers.
Les rapports internationaux pointent l’impunité trop fréquente qui règne au Pakistan dans les cas de discrimination religieuse. L’État serait, selon ces derniers, « incohérent dans sa protection des droits des minorités ». Pourtant, suite aux émeutes liées à l’acquittement d’Asia Bibi, le gouvernement pakistanais s’est engagé à rechercher les auteurs des actes de vandalisme liés à la dégradation de biens publics ou privés, et les violences infligées aux policiers.
Un accord signé entre le gouvernement pakistanais et le parti politique TLP a mis fin aux manifestations vendredi soir. Désormais, sur le compte twitter du gouvernement pakistanais, le ministre de l’Intérieur invite les populations à faire parvenir leurs photos et vidéos des troubles liés à ces manifestations, pour permettre l’identification des émeutiers. Le ministère assure que les noms de ceux qui fourniraient des documents seraient tenus secrets.
وزارت داخلہ نے ملک میں حالیہ مظاہروں کے دوران توڑ پھوڑ سے متعلق ایک شکایت سیل قائم کر دیا۔
شہری مظاہروں کے نام پر نجی اور سرکاری املاک کو نقصان پہنچانے والوں کی ویڈیوز اورتصاویر شکایات سیل کو ارسال کریں. شہری 03315480011 پر ویڈیوز اور تصاویر شئیر کر سکتے ہیں.
~ شہر یار آفریدی pic.twitter.com/aOWyMTh6eO— Govt of Pakistan (@pid_gov) November 4, 2018
Le gouvernement a ordonné l’engagement de poursuites contre « tous ces scélérats qui, sous le prétexte de manifestations pacifiques ont détruit des biens, et blessé des citoyens non-armés ». L’Agence fédérale d’enquête et l’Autorité Pakistanaise des Télécommunications sont chargées de surveiller et d’enquêter sur les incitations à la haine relayées par les réseaux sociaux.
Selon le Daily Pakistan, la police du Pendjab a arrêté 1100 personnes et enregistré 130 affaires de violation de l’article 16 de l’ordonnance de 1960 sur le maintien de l’ordre public. À Islamabad, 19 personnes auraient déjà été emprisonnées.
La rédaction
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