Toutes les charges retenues contre Päivi Räsänen, députée finlandaise et ancienne Ministre de l’Intérieur, ont été rejetées.
Toutes les charges retenues contre la députée finlandaise Päivi Räsänen ont été rejetées hier à l’unanimité. ADF International, l’organisation juridique qui représente, rappelle qu’elle était accusée « de ‘discours de haine’ pour avoir partagé ses opinions confessionnelles sur le mariage et l’éthique sexuelle, dans un tweet de 2019, un débat radiophonique de 2019 et un pamphlet de 2004. Un tribunal finlandais vient de conclure qu’il « n’appartient pas au tribunal de district d’interpréter les concepts bibliques ».
ADF International se dit ravie de cet acquittement et partage les mots de la députée, qui a selon l’organisation « fermement défendu son droit de parler de ses convictions tout au long de la tourmente d’un procès devant un tribunal pénal ».
« Bien que je sois reconnaissant d’avoir eu cette chance de défendre la liberté d’expression, j’espère que cette décision aidera à éviter que d’autres ne subissent la même épreuve. »
We are thrilled that Päivi has been acquitted of ALL THREE charges, including for sharing her Christian views in a Tweet. In a thundering affirmation of religious freedom, the judgment reads “It is not the role of the district court to interpret biblical concepts.” pic.twitter.com/JcgufCFccP
— ADF International (@ADFIntl) March 30, 2022
Paul Coleman, directeur de ADF International, a déclaré au Premier ministre qu’il s’agissait d’une grande victoire pour la liberté d’expression dans toute l’Europe.
« Le tribunal indique clairement qu’il n’a aucune autorité pour interpréter les concepts bibliques. Il a également reconnu que ce qui était en jeu ici était la capacité d’exprimer les croyances chrétiennes sur la nature de l’homme et de la femme, du mariage et de la sexualité humaine qui est fondamentale pour la foi chrétienne et doit être protégée. »
Paul Coleman s’est également exprimé sur Twitter, où il a deplore « deux ans et demi de tourmente ».
« Alors que nous célébrons la victoire, n’oublions pas que l’affaire n’aurait jamais dû être portée en premier lieu. Deux ans et demi de tourmente. Des heures d’interrogatoires de police. Des versets bibliques sont triés par un procureur. Oui, nous célébrons mais déplorons que cela soit arrivé ! »
En mai dernier, l’Alliance évangélique européenne avait demandé à la Finlande de respecter la liberté d’expression et la liberté religieuse, dans le cadre de cette affaire.
M.C.