Onze des chrétiens enlevés durant un culte au Nigeria début mai ont été libérés par leurs ravisseurs
Le 7 avril dernier, des hommes armés sont entrés dans une église baptiste durant le culte et ont réussi à faire prisonniers 25 chrétiens. Depuis, certains ont été relâchés.
Les fidèles étaient réunis pour le culte le dimanche matin dans l’église baptiste Bege dans l’État de Kaduna, situé dans le nord-ouest du Nigeria, quand des hommes lourdement armés ont tiré près de l’édifice.
Selon le président local de l’Association chrétienne du Nigeria, le révérend Joseph Hayab, une quarantaine de personnes ont été enlevées, mais 15 ont pu s’échapper durant leur trajet. Hayab a par ailleurs ajouté qu’il comptait sur un minimum d’humanité des kidnappeurs :
"Des efforts sont faits pour entrer en contact avec les ravisseurs concernant les personnes restantes et nous prions pour que les ravisseurs soient miséricordieux de remettre les 25 autres à leurs familles."
Trois jours avant l’enlèvement, le pasteur Hayab a indiqué à l’AFP que les bandits avaient libéré 11 personnes :
"Ils ont abandonné ou libéré ceux qu’ils avaient des difficultés à diriger à cause de leurs problèmes de santé, de la fatigue ou de l’âge."
La dernière personne relâchée était une femme si épuisée que les ravisseurs ont cru qu’elle était morte et l’ont abandonnée dans la brousse avec son bébé. Elle a pu rentrer chez elle.
Selon Hayab, les ravisseurs ne s’inquiètent pas de libérer des otages, car ils savent qu’ils recevront tout de même une rançon même pour une personne.
"Pour eux, ce n’est pas le nombre d’otages qu’ils prennent qui compte parce qu’ils savent que même s’ils prennent une personne, ils recevront une rançon en échange."
Les chrétiens sont particulièrement exposés aux menaces terroristes et à celles des bandits lors des cultes, où des brigands les capturent tandis que les djihadistes en tuent certains et en ravissent d’autres.
Jean Sarpédon
