"Nous invitons les chrétiens à prier pour lutter contre ce climat de haine" : tag antisémite sur le local de Juifs pour Jésus

Un tag antisémite a été découvert sur la devanture du local de l’association Juifs pour Jésus, membre du Conseil national des évangéliques de France (CNEF). L’association a porté plainte ce mardi matin, dénonçant un acte de haine grave et ciblé.
Dans un communiqué publié ce mardi, le CNEF exprime son indignation face à cette “caricature haineuse” et cette dégradation qualifiée “d’agression violente”. L'organisation évangélique affirme son soutien à l’équipe de Juifs pour Jésus et renouvelle son appel à la prière : “Nous invitons les chrétiens à prier pour lutter contre ce climat de haine”, ajoutant un encouragement à prier également pour les juifs de France.
"Les protestants évangéliques membres du CNEF ont déjà eu l'occasion de dénoncer l'antisémitisme et d'interpeller les autorités françaises à ce sujet, en appelant aussi nos membres à la prière (voir ci-dessous). Nous renouvelons ce matin cette alerte et invitons les chrétiens à prier pour lutter contre ce climat de haine, qui s'observe aujourd'hui encore en France. Prions également pour l'équipe de Juifs pour Jésus, et pour les juifs de France."
Le CNEF a également indiqué qu'une "plainte a été déposée auprès de la police".
En 2024, pas moins de 1.570 actes antisémites ont été recensés dans l’Hexagone, selon le ministère de l’Intérieur. Le CRIF a dénoncé en janvier un niveau “historique” de ces attaques pour la deuxième année consécutive, aggravé après les événements du 7 octobre 2023. Une résurgence inquiétante qui touche aussi bien des lieux de culte que des individus dans leur vie quotidienne.
Dernier exemple en date : la violente agression, samedi dernier, du rabbin d’Orléans, Arié Engelberg, en pleine rue, alors qu’il rentrait chez lui avec son fils de neuf ans. Son agresseur lui aurait demandé s’il était juif, avant de proférer des insultes et de le frapper. Une manifestation de soutien s’est tenue dimanche soir à Paris, rassemblant des citoyens choqués et solidaires.
Face à cette montée de la haine, Emmanuel Macron a dénoncé dimanche “le poison” de l’antisémitisme, en promettant de ne céder “ni au silence ni à l’inaction”.
Camille Wetsphal Perrier