« Aucun mot ne suffit pour condamner la barbarie infligée aux deux femmes innocentes. »
Sajida Mushtaq, et sa sœur, Abida Qaiser, avaient disparu depuis le 26 novembre dernier au Pakistan, alors qu’elles étaient sorties faire des courses. Lundi 4 janvier, la police de Lahore a retrouvé leurs corps, pieds et mains liés, dans des égouts. Elles avaient été égorgées. À cette annonce, le « monde entier » de Mushtaq Masih, le mari de Sajida, « s’est effondré ».
Il raconte à Morning Star News :
« Ma femme se plaignait souvent du harcèlement de ses supérieurs, mais elle me disait qu’elle gérait bien la situation. Après sa disparition, un de mes proches nous a raconté que Sajida lui avait confié que ses supérieurs, Muhammad Mumtaz et Naeem Butt, avaient l’habitude de faire pression sur elle, ainsi que sur Abida, pour qu’elles se convertissent à l’islam et les épousent. »
Iftikhar Hussain est l’officier chargé de l’enquête. Il explique :
« Lors de l’interrogatoire, Naeem a avoué qu’ils avaient enlevé les sœurs et, après les avoir gardées en otage pendant quelques jours pour satisfaire leur désir, ils leur avaient tranché la gorge et avaient jeté leurs corps dans les égouts. »
Mushtaq et Sajida avaient 4 enfants. Il a dû aller reconnaître les corps de son épouse et de sa belle-soeur.
« J’ai trois fils et une fille, l’aîné a 11 ans et le plus jeune a 5 ans. Abida n’a qu’une fille, âgée de 9 ans. Vous pouvez imaginer le traumatisme émotionnel et mental que subissent nos enfants et tous les autres membres de la famille depuis la disparition de Sajida et Abida. Lorsque la police nous a informés qu’elle avait identifié les deux corps comme ceux de nos proches, c’était comme si notre monde entier s’était effondré. Je n’arrive toujours pas à comprendre le site où j’ai vu le corps décomposé de ma femme. »
Ejaz Alam Augustine, ministre des minorités et des droits de l’homme de la province du Pendjab a demandé à la police que les responsables soient punis. Selon lui, « Aucun mot ne suffit pour condamner la barbarie infligée aux deux femmes innocentes ».
M.C.
Crédit image : Morning Star News
Article initialement publié en janvier 2021.