Non, demander de l’aide n’est pas avilissant !

« Tu n’invoqueras pas le nom de Dieu en vain ». « Aide-toi, le ciel t’aidera ». « Moi, je me suis fait tout seul ». C’est avec ce genre de phrases que nous avons acquis l’idée que demander de l’aide, c’était avilissant, offensant, gage de manque de sérieux, voire « mal ».

Demander de l’aide est presque une honte dans nos société individualistes, où l’on prône l’indépendance à tout prix : indépendance financière pour les femmes, indépendance énergétique pour les foyers, indépendance lorsqu’il s’agit d’explorer sa sexualité, ses désirs, ses fantasmes et où l’autre n’a finalement de raison d’être que dans la satisfaction qu’il/elle apporte à mes besoins. Solliciter une aide financière auprès d’une personne ou d’une association, c’est se voir soupçonné d’être indigne de confiance, mauvais gestionnaire, et, par voie de conséquence, objet de méfiance.

Ne nous y trompons pas : avouer son impuissance, son incompétence ou ses erreurs, c’est un signe de grandeur. Car celui qui sait adopter une attitude humble sait aussi accueillir son humanité, faite de forces et de faiblesses.

Demander de l’aide, c’est regarder en face le fait que « je ne sais pas », « je ne peux pas », « je me suis trompé ». C’est une manière d’éviter de sombrer dans le déni et dans le mensonge fait à soi-même. Il faut un regard lucide sur soi-même pour franchir le pas.

Demander de l’aide est une preuve d’humilité conforme aux enseignements du Christ : « Quiconque ne recevra pas le Royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera pas » rappelle Jésus-Christ en Marc 10:15.

Dès lors, savoir adopter une attitude humble, savoir demander de l’aide, apparaît comme une condition nécessaire pour accueillir le Christ. Se dépouiller de l’idée que nous pouvons tout maîtriser est un terrain préparatoire pour accueillir l’action divine, surnaturelle, voire miraculeuse.

Pour vous familiariser avec l’action de demander de l’aide, nous vous offrons un jeu de cartes, que vous pouvez télécharger ici et imprimer chez vous..

Pascal Portoukalian