
« La fête pour la libération du Père Pierluigi Maccalli, après deux ans de captivité dans le désert en octobre dernier a été de courte durée. »
Un confrère de Luigi Maccalli, missionnaire italien enlevé en septembre 2018 pour « effrayer les chrétiens », et libéré aux côtés de Sophie Petronin, s’exprime auprès de l’Agence Fides au sujet de la situation au Niger.
Le Père Mauro Armanino explique ainsi que « la fête a été de courte durée ».
« La fête pour la libération du Père Pierluigi Maccalli, après deux ans de captivité dans le désert en octobre dernier a été de courte durée. »
Un événement a selon lui replongé les populations dans la « peur ».
« La semaine dernière, selon des témoignages recueillis par des témoins sur place, au moins 5 personnes armées sur deux motocyclettes ont occupé pendant quelque temps la cour de la mission où résidait le Père Maccalli et son confrère, Les occupants, après une prédication dans la mosquée du village proche de Bomoanga, sont arrivés le soir et ont tenté en vain d’ouvrir la porte de la chambre du Père Maccalli. Ils ont emporté des choses de peu de valeur : un matelas et quelques couvertures présents dans une chambre d’hôte située non loin de là. Ce fait, après un moment de calme relatif, a reporté la population et en particulier les chrétiens à leur antique peur. »
Il dénonce « l’impunité qui semble entourer les actes de ces personnes armées et l’apparente inefficacité des forces de sécurité ont contribué à faire replonger dans la crainte la vie quotidienne des chrétiens ».
Si l’homme relativise la situation quand il regarde ce qu’il se passe ailleurs, comme au Mali, il explique que « frapper Bomoanga signifie blesser le cœur et la dignité des chrétiens, très nombreux, dans la zone ».
Il l’affirme, « le calvaire de la Paroisse de Bomoanga ne s’est pas achevé avec la libération du Père Maccalli ».
« Le nom de ce qui continue à se passer pourrait être résumé en deux mots : le premier, le plus fort est celui de persécution, c’est-à-dire l’interdiction directe d’exercice de la liberté de culte et du droit à l’instruction des enfants au travers de la fermeture forcée des écoles ; le second, peut-être pire encore, est abandon, les autorités étant absentes et ne permettant pas à ces droits d’être respectées. Le calvaire de la Paroisse de Bomoanga ne s’est pas achevé avec la libération du Père Maccalli. »
M.C.