Ne dites pas à cette femme que seuls les hommes luttent avec la pornographie

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Lentement mais sûrement, la société et les églises ouvrent les yeux sur le tsunami qui submerge des millions d’hommes dépendants de la pornographie. Mais il reste une réalité encore peu mise en lumière. Les filles aussi sont détruites par la pornographie. Pas uniquement les stars du porno brisées par les abus et les violences , mais aussi les jeunes filles qui sont liées par la pornographie et dont personne ne parle.

Selon des statistiques de 2015 de Covenant Eyes , 76% des femmes âgée de 18 à 30 ans regardent la pornographie au moins une fois par mois. Parmi elles, 21% y accède plusieurs fois par semaine. L’opinion ne semble pourtant pas y accorder de l’attention et peu de témoignages émanent. Une jeune femme a décidé de briser le tabou.

« Les filles ne regardent pas le porno, seuls les garçons sont concernés »

Jessica Harris a grandi dans une communauté religieuse conservatrice fréquentant l’église chaque dimanche Elle a eu un premier contact avec la pornographie à l’âge de 13 ans, et a peu à peu sombré. « Les filles ne regardent pas le porno, seuls les garçons sont concernés ». Dans un premier temps, elle considère que cela peut être utile pour l’avenir. C’est également un bon moyen de s’intégrer avec ses amis à l’école. Elle peut parler de sexe, elle connaît, elle est initiée. Sans prévention adaptée, Jessica se retrouve rapidement prisonnière du porno. Les addictions ne peuvent jamais être contrôlées, elles finissent par vous contrôler et Jessica va bientôt se sentir tirer vers le bas.

« C’était devenu un besoin, je devais y avoir recours, je veillais tard dans la nuit, je luttais pour conserver de bonnes notes à l’école, je ne dormais pas. Même les jours où je ne voulais pas, mon corps me réclamait. Je ne contrôlais plus. »

Jessica a lutté par ses propres moyens pour sortir de l’engrenage, mais le porno a été plus fort. Jusqu’à l’automutilation… Se pensant devenir folle, elle cogne sa tête contre la baignoire ou prend des douches brûlantes pour mettre un terme aux pulsions.

« Qu’est-ce qui ne va pas avec moi ? »

Elle décide de faire des recherches sur Google pour trouver une solution et ne découvre que des sites destinés aux hommes. Elle commence à penser qu’elle est la seule fille à avoir un problème avec la pornographie. « Qu’est-ce qui ne va pas avec moi ? »

La jeune fille choisit d’intégrer une Université biblique, espérant y trouver de l’aide. Elle n’ose finalement pas parler de ses difficultés, jusqu’au jour où le doyen la convoque. Jessica est démasquée, son historique Google l’a trahie. Malheureusement, personne n’imagine alors que c’est elle qui consulte ces sites. Le doyen exige simplement qu’elle ne laisse plus aucun garçon accéder à son compte. Elle s’enfonce toujours plus, planifiant même de rejoindre l’industrie du porno. C’est seulement que sont les filles qui peuvent la comprendre. Elle change finalement d’Université et participe à une réunion qui marquera un tournant dans son parcours. Lors d’une réunion de femmes, un membre de l’Université prend la parole et déclare :

« Nous savons que certaines d’entre vous luttent avec la pornographie et nous allons vous aider. »

Ce moment a été libérateur pour Jessica

Ce moment a été libérateur. Non seulement Jessica n’est pas la seule fille à vivre cette dépendance, mais quelqu’un est prêt à en parler et à l’accompagner. Plusieurs années se sont ensuite écoulées, traçant un chemin vers la liberté, en dehors de la peur et de la honte.

Aujourd’hui Jessica est engagé dans des conférences à travers les Etats-Unis pour aider les femmes dépendantes de la pornographie. Les femmes éprouvent plus de gêne à partager leurs difficultés avec la pornographie. Elles vivent une double vie jusqu’à ce qu’elles atteignent un point de rupture.

Quand on demande à Jessica de quelle manière aider les femmes à retrouver la liberté, elle répond sans hésiter que la première chose à leur dire est qu’elles ne sont pas seules.

Le tsunami porno n’a donc pas seulement emporté les hommes et les enfants. Les femmes sont également touchées sans qu’une réponse adaptée leur soit apportée. Les statistiques sont là mais nous peinons encore à identifier et accueillir les besoins. Jessica et son site Beggar’s Daughter  ouvre la voie à celles qui souhaitent en finir avec la pornographie.

La rédaction

Source : LifeSiteNews 


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