L’Agence des Nations-Unies pour les réfugiés dénonce une « violence persistante dans la province de Cabo Delgado au nord du Mozambique ».
Le 24 mars 2021, des djihadistes prenaient la ville côtière de Palma, au Mozambique. Selon l’agence de presse de l’État Islamique, l’attaque avait entraîné « la mort de 55 soldats et chrétiens mozambicains, y compris des entrepreneurs de l’extérieur du pays ». Un an après, « la sécurité reste fragile dans certaines parties du nord du Mozambique » selon l’Agence des Nations-Unies pour les réfugiés.
Dans cette province du Cabo Delgado, une série d’attaques, menées par des groupes armés non étatiques du mois de janvier au mois de mars 2021, avait contraint 24 000 personnes à fuir dans le district de Nangande. Ces chiffres, révélés par Boris Cheshirkov, porte-parole de l’Agence des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR), expriment l’inquiétude de l’organisation qui dénonce une « violence persistante dans la province de Cabo Delgado au nord du Mozambique ».
« Les personnes affectées ont de toute urgence besoin d’une aide humanitaire et de services de protection », affirme Boris Cheshirkov, « des centaines de familles seraient toujours en déplacement ».
Plus de 5000 personnes se sont réfugiées dans le district de Mueda. Le HCR, qui redoute désormais « une reprise de la violence », et donc une hausse de l’arrivée de réfugiés dans cette zone, rappelle que ces personnes ont été témoins d’atrocités. Boris Cheshirkov fait état de « meurtres, décapitations et démembrement de corps, violences sexuelles, enlèvements, recrutements forcés par des groupes armés et torture notamment ».
Le HCR rappelle qu’il est dangereux d’encourager au retour dans le Cabo Delgado, « en raison de l’insécurité persistante dans certaines parties de la province ».
M.C.