À Mossoul, les quelques 300 combattants de Daech s’accrochent désespérément malgré leur défaite imminente. Les attentats suicides ont considérablement augmenté, des femmes kamikazes dont de jeunes adolescentes sont largement impliquées, ainsi que des hommes déguisés en femmes.
Alors que le combat touche à sa fin, la violence s’est intensifiée et il est de plus en plus difficile à gérer, car circonscrit dans une petite zone de la vieille ville. Le bureau des droits de l’homme des États-Unis estime qu’au moins 100 000 civils utilisés comme boucliers humains par Daech, ont perdu la vie au cours du siège de Mossoul. Ceux qui ont pu s’échapper racontent que les otages vivent dans des conditions extrêmes, avec un accès limité à la nourriture, à l’eau et aux médicaments.
Reuters annonce que les forces irakiennes s’attendent à reprendre le contrôle complet de la ville d’ici la fin de la semaine. Le premier ministre Haider Al-Abadi devrait se rendre à Mossoul pour déclarer officiellement la victoire, qui sera suivie d’une célébration d’une semaine dans le pays.
Mais cette célébration aura certainement un goût amer. Ceux qui seront en train de célébrer seront les malheureux survivants, ayant perdu des êtres chers et anéantis par cette douloureuse épreuve. Même si le combat touche à sa fin, il marque le début d’un autre, celui de la restauration d’une ville détruite par la guerre, ainsi que la tâche colossale pour reconstruire la vie des survivants, et les sortir du « cercle vicieux de la violence et de la pauvreté ».
Louise Carter