Mort d’une chrétienne dalit interrogée dans un commissariat en Inde : La « brutalité policière » en cause ?
Le chef du Parti législatif du Congrès (CLP) Mallu Bhatti Vikramarka dénonce un cas de « brutalité policière ».
Mariyamma est une chrétienne aide-ménagère en Inde. Accusée de vol d’argent par son employeur, elle a été emmenée au poste de police le 18 juin dernier. Le même jour, elle a été conduite d’urgence dans une clinique privée voisine, puis à l’hôpital où elle a été déclarée morte.
Selon le New India Express, Mariyamma aurait été placée dans la véranda du commissariat dans l’attente du commissaire, véranda dans laquelle elle se serait effondrée aux alentours de 10h30.
Mais selon le chef du Parti législatif du Congrès (CLP) Mallu Bhatti Vikramarka, dont les propos ont été repris par The Hindu, il s’agit là d’un cas de « brutalité policière ». Ce dernier aurait rencontré le fils de Mariyamma, actuellement traité pour « blessures par coups de bâton ». Il avait été emmené au poste de police en même temps que sa mère.
Le père Devasagayaraj M. Zackarias, ancien secrétaire national de la commission pour les castes défavorisées de la Conférence épiscopale de l’Inde, a évoqué la situation auprès de Asia News.
Pour lui, « la mort en détention est devenue fréquente et les minorités et les Dalits sont les plus touchés ».
« La mort en détention de la femme dalit est un fait horrible et dégoûtant. Ce n’est rien de plus qu’un meurtre policier. Les personnes vulnérables sont confrontées à la discrimination de la société et même ceux qui, comme les forces de l’ordre, devraient être neutres sont du côté des oppresseurs. La mort en détention est devenue fréquente et les minorités et les Dalits sont les plus touchés. »
AXJ Bosco est jésuite. Il milite pour les droits des Dalits. Il demande à ce que ce “crime odieux” soit condamné avec la plus grande fermeté.
« Ce crime odieux contre Mariyamma, une femme chrétienne Dalit, doit être condamné avec la plus grande fermeté. C’est une grande injustice pour laquelle nous demandons justice et réparation pour la famille. »
M.C.