![Meurtre d'un pasteur au Nigeria](/media/images/Meurtre_dun_pasteur_au_Nigeria.original.png)
Le pasteur Bala Galadima a été assassiné le 9 février dernier dans l'Etat de Gombe au Nigeria. Il a été exécuté d'une balle dans le dos à son domicile par des hommes armés.
La violence à l'égard des chrétiens continue de ravager le nord-est du Nigeria. Dimanche 9 février, des hommes armés soupçonnés d’appartenir au groupe islamiste Boko Haram ont assassiné le pasteur Bala Galadima, de l’Église Évangélique Winning All (ECWA), à son domicile dans l’État de Gombe. Les assaillants, vêtus de noir, ont pénétré dans sa maison située à proximité de l’église et l’ont exécuté d’une balle dans le dos dans son sommeil.
Un meurtre qui a profondément affecté sa communauté. "Son courage, ses conseils, ses enseignements et sa générosité nous manqueront beaucoup, à nous, les membres de son église", a confié un paroissien à Morning Star News.
Plusieurs attaques ont également eu lieu dans l’État voisin de Borno,. En janvier, des villages de la région de Chibok ont été ciblés par Boko Haram, entraînant la mort d’au moins deux chrétiens et la destruction de cinq églises et de dizaines de maisons. Les habitants dénoncent une insécurité persistante et un manque de réaction des autorités malgré leurs appels répétés à l’aide. Certains s’indignent également de la libération récente de 5 000 membres présumés de Boko Haram par le gouvernement, officiellement "déradicalisés".
En outre, les survivants de ces attaques font face à des conditions de vie désastreuses. Privés de leurs maisons et de leurs églises, ils luttent pour subvenir à leurs besoins essentiels. "L’après-attaque est insoutenable", déplore Amos Dauda, un chrétien de Chibok. "Sans abri ni nourriture, les populations souffrent dans l’indifférence générale", poursuit-il. Pendant ce temps, les assauts jihadistes se poursuivent, s’étendant même aux États du sud du pays.
Cette année encore, comme c'est le cas depuis 2015, le Nigeria est le pays où le plus de chrétiens sont tués en raison de leur foi selon l'ONG Portes Ouvertes.
Camille Westphal Perrier