Mère blanche d’une enfant métisse issue de la PMA, elle porte plainte car son bébé ne lui ressemble pas

Aux Etats-Unis, Jennifer, maman blanche d’une métisse, porte plainte contre la banque de sperme.

Cette histoire traite de la PMA. Avec l’élargissement de la PMA à toutes les femmes en France, les naissances issues de dons de gamètes seront plus nombreuses et des cas comme celui-là pourraient devenir plus fréquents. Est-ce souhaitable ?

Aux Etats-Unis, la législation en matière de procréation médicalement assistée diffère de la législation française. Là-bas, la PMA, payante, est ouverte à tous. Un couple de femmes, Jennifer Cramblett et Amanda Zinkon, s’est lancée dans l’aventure grâce à un donneur. Elles l’avaient choisi pour ses yeux bleus, ses cheveux blonds et ses traits, semblables à ceux d’Amanda. Enfin, c’est ce qu’elles croyaient.

Jennifer et Amanda avaient choisi le donneur 380. Un homme blanc, blond aux yeux bleus. Dans leur petite ville de Uniontown, dans l’Ohio, cela semble avoir son importance. Et puis, les deux femmes souhaitaient avoir un bébé qui leur ressemble. Jennifer s’engage dans l’aventure de la PMA, tombe enceinte. Tout va pour le mieux jusqu’à ce qu’elle commande, alors qu’elle est enceinte de 5 mois, des flacons du même donneur, car elle envisage de donner naissance à un autre enfant.

La banque du sperme comprend alors son erreur.

« Je crois bien que nous vous avons envoyé le donneur 330, êtes-vous sûr que ce n’est pas ce que vous avez demandé ? »

Ils ajoutent, « N’avez-vous pas demandé un donneur afro-américain ? ». Mais Jennifer, dépitée, répond par la négative.

« À ce moment-là, j’ai dit non, le donneur 380 est blond, aux yeux bleus, il ressemble à ma partenaire, Amanda. »

La personne se dit alors « désolée » et explique qu’elle ne peut plus leur parler. Pour les deux femmes, c’est un choc. A l’origine de celui-ci, une simple erreur de logistique. Les données sont écrites à la main dans cette banque du sperme, et le 330 a été confondu avec le 380. CNN avait tenté de contacter la Midwest Sperm Bank, qui n’avait alors voulu faire aucun commentaire.

La petite Payton est née quelques mois plus tard. Elle est aimée « sans condition », mais, à l’époque, Jennifer redoute le moment où elle devra aller à l’école. Elle craint qu’elle souffre de discrimination.

« Je veux que mon enfant grandisse avec des gens qui lui ressemblent, et malheureusement, cela ne sera pas possible à Uniontown, dans l’Ohio. »

En 2014, deux ans après la naissance de Payton, le couple a entamé des poursuites. Mais l’affaire a été rejetée car l’enfant n’avait pas de problème de santé. La banque a remboursé les frais engagés par Jennifer et Amanda pour le don.

M.C.

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