"Massacre de Shakaola" : 226 cadavres exhumés, 82 personnes secourues, 610 toujours portées disparues

"Massacre de Shakaola" : 226 cadavres exhumés, 82 personnes secourues, 610 toujours portées disparues

"Donnez-nous un peu de temps, nos agences de sécurité travaillent 24 heures sur 24 pour que nous puissions démêler ces actes qui font honte aux personnes qui veulent abuser du caractère sacré de la religion et causer des pertes de vies."

L'horreur du "massacre de Shakahola" ne cesse de s'amplifier. Avec la reprise des fouilles des fosses communes, ce sont désormais 226 cadavres qui ont été exhumés dans cette forêt proche de Malindi au Kenya.

Ces 226 victimes ont été des adeptes d'un certain Paul Nthenge Mackenzie, ancien chauffeur de taxi autoproclamé "pasteur" de l'Eglise Internationale de Bonne Nouvelle. Aujourd'hui en cours de jugement aux côtés de 26 autres personnes, il appelait ses adeptes à jeûner jusqu'à la mort pour rencontrer Dieu.

Les opérations de recherche permettent aussi de retrouver des victimes en vie. Mercredi, un homme a été secouru, portant le nombre de victimes secourues à 82. Parmi elles, des enfants qui sont encore pris en charge par des médecins à l'hôpital de Malindi.

"Je veux vous assurer que le gouvernement va aller au fond de ce qui s'est réellement passé", a déclaré William Ruto, président du Kenya, "Donnez-nous un peu de temps, nos agences de sécurité travaillent 24 heures sur 24 pour que nous puissions démêler ces actes qui font honte aux personnes qui veulent abuser du caractère sacré de la religion et causer des pertes de vies".

Il affirme également vouloir collaborer avec les églises et les chefs religieux pour qu'un tel drame ne se reproduise plus :

"Nous devons être sensibles et je suis convaincu que nos chefs religieux nous donneront des conseils sur la manière dont la vraie religion n'est pas exploitée par des personnes qui ont des objectifs peu légitimes"

L'Agence Fides rapporte que le président du Kenya a reconnu son" incapacité à empêcher le massacre de Shakahola commis par des adeptes de la Good News International Church". "Et certainement, certaines personnes responsables de cet échec de la part du gouvernement devront rendre des comptes", a-t-il précisé, citant notamment "nos services de renseignement et le Département des enquêtes criminelles".

M.C.

Crédit image : Shutterstock / Alexandros Michailidis

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