Les Amharas, majoritairement chrétiens, sont actuellement victimes des miliciens de l’Armée de libération des Oromos.
Le premier novembre dernier, aux alentours de 17 heures, une soixantaine de terroristes armés, présumés de l’Armée de libération des Oromos (OLA), ont envahi le village de Gawa Quanqa, en Éthiopie. Au cours de cette attaque, 54 membres de la tribu Amhara, majoritairement chrétienne, ont été massacrés.
La Commission Éthiopienne des Droits de l’Homme explique que les victimes « ont été traînées hors de chez elles et emmenées dans une école, où elles ont été tuées ».
Deprose Muchena, directeur régional d’Amnesty International pour l’Afrique orientale et australe, dénonce le ciblage des « minorités ethniques ».
« Cette attaque insensée est la dernière d’une série de meurtres dans le pays où des membres de minorités ethniques ont été délibérément visés. Le fait que cet horrible incident se soit produit peu de temps après le retrait brutal des troupes gouvernementales de la région dans des circonstances inexpliquées soulève des questions auxquelles il faut répondre. »
Elle appelle le gouvernement éthiopien à la mise en place de « procès équitables » et ajoute :
« Le gouvernement éthiopien doit intensifier ses efforts pour mettre fin aux attaques armées contre les groupes minoritaires, protéger leurs vies et arrêter la destruction de maisons, non seulement à Oromia, mais dans tout le pays. »
Au lendemain de l’attaque, le Premier Ministre éthiopien Abiy Ahmed Ali, chrétien et Prix Nobel de la Paix, s’est dit « profondément attristé par les attaques identitaires en cours contre les Éthiopiens » et a assuré que « le gouvernement utilisera tous les moyens disponibles pour déraciner le problème ».
« Le gouvernement utilisera tous les moyens disponibles pour déraciner le problème. Les forces de sécurité ont été déployées dans la région. Ils agissent. Le gouvernement continuera de travailler fort pour assurer la sécurité de notre population. »
M.C.