Marche pour la Vie de Paris : Des milliers de personnes ont marché pour que « chaque vie humaine soit respectée »

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Dimanche 20 janvier a eu lieu à Paris la treizième Marche pour la Vie. Réunissant 7400 personnes selon la police et 50 000 personnes selon les organisateurs, cette Marche a été particulièrement suivie en cette année de révision de la loi de bioéthique.

Et si les détracteurs tentent de décrédibiliser les revendications des marcheurs en les réduisant à un discours réactionnaire et déconnecté des réalités, les problématiques soulevées lors de la manifestation sont au contraire en ligne directe avec les enjeux bioéthiques et sociétaux débattus en ce moment même.

Les revendications de la Marche pour la Vie ont été déclinées en 4 grands points.

  • La mise en place de politiques de santé publique qui protègent la vie de l’être humain de sa conception à sa mort naturelle

« L’une des revendications de la Marche pour la Vie est de promouvoir un nouveau modèle de société qui ne banalisera plus l’avortement en proposant une politique de santé digne de ce nom visant à diminuer les 220 000 avortements annuels. »

C’est ainsi que les slogans « Vivre est un droit », « IVG : dire la vérité, c’est dissuader », « Protéger le faible, ça c’est fort ».

L’intervention de François, 20 ans, porteur de trisomie 21 a d’ailleurs été très remarquée.

« J’ai un coeur comme vous, je suis comme vous, j’aime la vie. Ma vie est belle même avec la trisomie 21. Je vous demande de toujours protéger les plus faibles. »

Et au sujet de l’avortement, si certains réclament l’interdiction de l’avortement, d’autres se rangent derrière les propos de Simone Veil, qui qualifiait elle-même cette intervention de « drame », lors du discours du 26 novembre 1974 devant l’Assemblée nationale, alors qu’elle présentait son projet de loi visant à légaliser l’interruption volontaire de grossesse.

« Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. Il suffit d’écouter les femmes. C’est toujours un drame et cela restera toujours un drame. »

Devant les caméras de télévision, elle appelait même les associations à « dissuader » les femmes susceptibles d’avorter en leur « apportant l’aide dont elles ont besoin ».

Le philosophe et maire adjoint de Versailles, François-Xavier Bellamy s’exprimait il y a quelques mois à ce sujet face aux caméras de France 5 dans l’émission C Politique,

« Pourquoi ne pourrions pas nous mettre tous d’accord pour se dire que ça devrait être un objectif de santé publique de faire baisser le nombre d’avortements en France, et que notre politique de prévention, aujourd’hui n’y parvient pas. »

Découvrez un extrait de cet entretien sur Twitter :

Les autres revendications de la Marche pour la Vie ont porté sur 3 axes principaux :

  • Le maintien ferme et explicite de l’interdiction de l’euthanasie en France

« Nous voulons que toute personne soit assurée d’être accompagnée et soutenue dans les derniers moments de sa vie par la société et le corps médical. Et non qu’elle soit menacée de mise à mort par ceux qui auraient dû lui prendre la main. »

Viviane, la mère de Vincent Lambert, était présente dans le cortège, déclarant au Parisien.

« Nous commençons à être usés par cette histoire de fin de vie, mais Vincent résiste et nous résisterons avec lui jusqu’au bout. »

  • La révision de la législation sur la procréation médicalement assistée (PMA) qui conduit à la sélection des embryons et à leur destruction massive

« Nous ne voulons pas que l’embryon humain soit considéré comme un objet que l’on peut produire à plaisir et manipuler à des fins d’utilité. »

Pour Jean-Marie Le Méné, président de la fondation Lejeune, la PMA pour toutes est « l’arbre qui cache la forêt ». Il estime que des choses « beaucoup plus graves » tels que « le traitement des gamètes » et « l’utilisation de l’embryon dans la recherche » figurent dans le projet de révision de la loi de bioéthique.

  • La sacralisation de la liberté de conscience des médecins

« Nous ne sommes pas là pour retirer des vies. »

Cette déclaration du Dr de Rochambeau devant les caméras de Canal+ avaient fait grand bruit. Plusieurs affaires ont révélé l’an passé que cette liberté fondamentale commence à être remise en question. C’est pourquoi, l’édition 2019 de la Marche pour la Vie a fait du respect de la clause de conscience, un élément majeur des revendications.

H.L.

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