Manuel Valls : « Tout le monde sait, que Jérusalem est la capitale d’Israël et personne ne va le remettre en cause »
« Je sais, tout le monde sait, que Jérusalem est la capitale d’Israël et personne ne va le remettre en cause ».
Voilà donc une affirmation à contre-courant, que Manuel Valls a prononcé alors qu’il était l’invité de Jean-Jacques Bourdin, mardi 23 janvier sur le plateau RMC/BFMTV. Après le président Trump en décembre dernier, et sa déclaration qui avait fait grand bruit, « Il est temps de reconnaître officiellement Jérusalem comme la capitale d’Israël », et le discours de Mike Pence devant la Knesset hier, réaffirmant le soutien des États-Unis à l’État d’Israël et la volonté d’installer l’ambassade à Jérusalem avant la fin 2019, cette phrase de Manuel Valls semble aller dans la même direction.
« Je sais, tout le monde sait, que Jérusalem est la capitale d’Israël et personne ne va le remettre en cause. »
Mais il ne s’agit toutefois pas d’un soutien à la politique américaine. L’ancien premier ministre révèle d’ailleurs ne pas « croire à des décisions unilatérales qui ne passent pas d’abord par une discussion directe entre la Palestine et les Israéliens ».
Interrogé sur son intervention qui semble aller contre les propos d’Emmanuel Macron, qui avait déclaré au lendemain de la déclaration de Donald Trump, « La France, comme l’ensemble de la communauté internationale, ne reconnaît aucune souveraineté sur Jérusalem », Manuel Valls a complété son analyse sur Europe 1.
« Il ne faut pas confondre l’idée défendue par la communauté internationale, dans le cadre d’un accord de paix, de Jérusalem capitale des deux États, avec la réalité d’aujourd’hui. De fait, Jérusalem est la capitale d’Israël avec l’ensemble des institutions de ce pays. L’Autorité palestinienne est à Ramallah. »
Manuel Valls a également déclaré soutenir la solution à deux États, rejetant toutefois l’idée d’une reconnaissance unilatérale de l’État palestinien par l’Union Européenne :
« Sans les États-Unis, c’est difficile d’avancer même si l’Union Européenne a son rôle et notamment sur le plan financier puisque l’Union Européenne soutient l’Autorité palestinienne. Je suis partisan d’un État palestinien et deux Etats, l’État d’Israël et l’État palestinien, vivant côte à côte. Le reconnaître de manière unilatérale n’aboutirait à rien. »
La rédaction