D’après l’ONG Iran Human Rights, au mois 76 manifestants ont été tués par les forces de sécurité en Iran. Les manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini, ont entrainées une sévère répression de la part du gouvernement.
Au moins 76 personnes ont été tuées en Iran suite à la répression des manifestations entrainées par la mort de Mahsa Amini, jeune femme décédée après avoir été arrêtée par la police des moeurs, a indiqué hier l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo.
IHR affirme que selon leurs informations obtenues « auprès des victimes des violences policières et après avoir examiné les preuves vidéos », « les forces de sécurité ont fait un usage disproportionné de la force et des balles réelles pour réprimer les manifestations pacifiques au cours des derniers jours ». L’organisation dénonce « une violation claire et flagrante du droit international ».
« Des vidéos et des certificats de décès obtenus par Iran Human Rights confirment que des balles réelles sont tirées directement sur les manifestants. »
« On ne sait pas combien de manifestants ont été arrêtés, mais on estime que des centaines ont été arrêtés lors de la répression sanglante à travers l’Iran. Il existe un précédent dans le recours à la torture et aux mauvais traitements pour obtenir de faux aveux forcés », poursuit l’ONG qui appelle « à une action urgente et unie de la communauté internationale ».
Selon le directeur de IHR, Mahmood Amiry-Moghaddam, « le risque de torture et de mauvais traitements des manifestants est sérieux et l’utilisation de balles réelles contre les manifestants est un crime international ».
« Nous appelons la communauté internationale à prendre de manière décisive et unie des mesures concrètes pour mettre fin au massacre et à la torture des manifestants », a-t-il ajouté, estimant que « le monde doit défendre les revendications du peuple iranien pour ses droits fondamentaux ».
Les autorités iraniennes ont elles confirmées 41 morts.
Arrêtée pour « port de vêtements inappropriés »
Le 13 septembre, Mahsa Amini, originaire de la région du Kurdistan, a été arrêtée à Téhéran pour « port de vêtements inappropriés » par la police des moeurs, une unité chargée de faire respecter le code vestimentaire strict de la République islamique d’Iran pour les femmes.
En Iran, se couvrir les cheveux est obligatoire en public. La jeune femme est tombée dans le coma après son arrestation et est décédée le 16 septembre à l’hôpital, selon la télévision d’Etat et sa famille.
La persécution des chrétiens en Iran
Pour rappel, l’Iran est classé 9e dans l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2022 de l’ONG Portes Ouvertes qui précise que « les droits de la minorité chrétienne sont limités » dans le pays.
Camille Westphal Perrier