L’extraordinaire restauration de la maman de l’auteur de la tuerie de Polytechnique à Montréal

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Quand Monique Lépine apprend qu’une tuerie a eu lieu à l’école Polytechnique de Montréal, elle est bouleversée. Quand elle se rend à la réunion de prière, elle est poussée à demander la prière pour la mère de ce jeune qui a tué froidement 14 étudiantes, avant de se donner la mort. Ces évènements ont eu lieu au Québec, le 6 décembre 1989.

Le lendemain matin, à son travail, la tuerie est sur toutes les lèvres et dans toutes les pensées. Le directeur lui demande sèchement un entretien. Sur son téléphone, elle découvre de nombreux messages d’amis et de sa famille et comprend que le jeune tueur n’est autre que son fils.

« Je n’aurais jamais pu imaginer que c’était mon fils. »

Cette maman, infirmière, chrétienne depuis 8 ans, a consacré toute sa vie à ses deux enfants, les élevant courageusement seule suite au départ du père.

Emmenée directement de son travail au poste de police, par des agents, Monique est interrogée, assaillie de questions. Les enquêteurs veulent comprendre.

« Je voulais partir pour pleurer ma peine, mais je ne pouvais pas. »

Les temps qui ont suivi ont été marqués par la honte, l’isolement. Elle ne dit plus son nom complet, utilise le patronyme de sa mère pour se préserver, pour travailler, pour continuer à vivre malgré tout.

« Quand mon fils a commis ce geste, j’ai été comme transpercée dans mon être entier... Celui que tu as porté devient un criminel, un reclus de la société. Mère d’un criminel... Là l’angoisse vient. »

Et la culpabilité, car son fils ne s’en est pris qu’à des filles. Ce geste était-il finalement dirigée contre elle, pensait elle.

Et puis, Monique choisit de se tourner vers son autre enfant, sa fille qui est dans un profond mal-être est également dans la honte. Elle se laisse influencer par des amis et tombent peu à peu dans la drogue, la cocaine et très vite l’engrenage de la prostitution.

Jusqu’au jour où, 7 ans après la tuerie et la mort de son fils, la police se rend au domicile de la maman dévastée. Sa fille est à l’hôpital entre la vie et la mort. Elle décède 6 heures plus tard.

« Ma vie a été consacrée à mes deux enfants, et je n’en avais plus.... J’étais un vase brisé, je n’avais plus goût à rien, j’aurais pu me laisser mourir sans manger. »

Elle reste enfermée et ne sort que pour se rendre à l’église. Un dimanche matin, elle se sent vaciller, s’appuie sur sa voisine et lui fait cette requête.

« Si je tombe, laissez-moi par terre, je ne veux aucune réanimation cardio-respiratoire. »

Pendant qu’elle défaille, Monique Lépine entend une voix lui parler :

« Qui fait battre ton coeur ? »

« C’est toi Seigneur. »

Elle voit alors deux chemins, l’un menant à la mort et l’autre à la vie. Le Seigneur lui proposait de choisir le chemin qu’elle souhaitait emprunter ?

« Seigneur, avec ta grâce, je choisis la vie pour aider des personnes qui, comme moi, souffrent. »

Monique est revenue à elle et des « portes de restauration, de reconstruction se sont ouvertes ».

« Jésus ne nous laisse pas seul... J’ai cherché mon père céleste qui prend soin de la veuve et de l’orphelin.... Sans Jésus, je n’aurais pas survécu aux deux drames. »

La rédaction


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