L’ex-père Preynat est condamné à 5 ans de prison ferme pour agressions sexuelles sur des mineurs lors de camps scouts

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L’ex-père Preynat est condamné à cinq ans de prison ferme pour avoir agressé sexuellement des mineurs lors de camps scouts.

L’ancien prêtre et aumônier scout Bernard Preynat vient d’être condamné à cinq ans de prison ferme pour avoir agressé sexuellement des mineurs lors de camps scouts. Cette affaire avait pointé le silence de l’Église. Le jugement vient d’être rendu au tribunal correctionnel de Lyon. Il est inférieur aux réquisitions.

Le ministère public estimait que cette affaire, à l’origine du procès Barabarin, est « un dossier grave, stupéfiant, effrayant, par son caractère hors norme, qui mérite une réponse pénale ferme, l’enfermement ». La procureure, Dominique Sauves, avait alors demandé « une réponse forte, à la mesure du calvaire des victimes », lors du procès qui s’était tenu en janvier dernier. Aujourd’hui, le verdict est tombé. Bernard Preynat écope de 5 ans ferme pour agressions sexuelles.

Une synthèse de l’affaire Preynat a été établie par le diocèse de Lyon. De 1972 à 1991, Bernard Preynat est vicaire à Sainte-Foy-les-Lyon, où il fonde un groupe scouts. Sa charge lui est retirée en février 1991 suite à la plainte de parents par le cardinal Decourtray, qui le nomme alors curé de la paroisse de Balbigny, puis sur différentes paroisses au cours des années. Le 19 décembre 2014, le cardinal Barbarin rencontre une des victimes de Preynat, qui lui rapporte les actes subis quand il était enfant. Le 29 juillet 2015, un décret, signé par le cardinal Barbarin, lui interdit tout ministère pastoral et toute activité en contact avec des jeunes. Ce dernier a été accusé de non-dénonciations des actes pédophiles perpétrés dans son diocèse mais a été relaxé en appel, en janvier dernier.

Le 17 janvier, à la fin de son procès, Bernard Preynat avait présenté ses excuses aux victimes et à l’Église, qu’il a « salie ».

Présentes au procès, les victimes de Bernard Preynat avaient révélé les agressions sexuelles répétées, parfois « à la vue de tous », « l’impossibilité de fuir ». Elles avaient raconté leurs « vies bousillées ». La non-dénonciation restait au coeur de leurs propos, comme l’affirmait Laurent Duverger, une des victimes du pédophile.

« J’ai le sentiment que beaucoup de personnes savaient et que, à différents degrés, on se renvoie la balle. J’aurais aimé entendre pourquoi un tel pervers est resté aussi longtemps dans le circuit. »

M.C.


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