L’évêque anglais Donald Allister va à la rencontre des lépreux au Bangladesh pour « achever ce que Jésus a commencé »

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Pour le révérend Allister, « les chrétiens doivent sortir du confort de leurs églises, entrer dans la communauté et travailler auprès des plus démunis ».

L’
évêque Donald Allister est le vice-président de The Leprosy Mission England and Wales (TLMEW). Il est parti dans les bidonvilles du Bangladesh au contact des lépreux pour « achever ce que Jésus a commencé ».

Au Bangladesh, on a officiellement recensé l’année dernière 3729 nouveaux cas de lèpre, mais selon les organisations sur place, le nombre de cas non connus est plus important. Pourtant, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la lèpre est une maladie « pas très contagieuse », qui est facilement traitée « au moyen de la polychimiothérapie pendant 6 à 12 mois », « traitement très efficace » avec « peu d’effets secondaires ».

Le président du Bangladesh annonçait en décembre dernier sa volonté d’éradiquer la lèpre de son pays d’ici 2030.

C’est dans ce contexte que l’évêque anglais Donald Allister s’est rendu sur place. Pour lui, « tendre la main aux personnes touchées par la lèpre est quelque chose que nous pouvons faire ».

« Il y a des choses que Jésus a faites que nous ne pouvons tout simplement pas faire. Cependant, tendre la main aux personnes touchées par la lèpre est quelque chose que nous pouvons faire, quelque chose que l’église devrait faire. Nous voulons terminer ce que Jésus a commencé en guérissant la lèpre et en mettant fin aux souffrances inutiles. »

La TLMEW a organisé une manifestation à l’occasion de la journée mondiale de la lèpre lors du dernier week-end de janvier. Pour le révérend Allister, « les chrétiens doivent sortir du confort de leurs églises, entrer dans la communauté et travailler auprès des plus démunis ».

Au Bangladesh, les représentants d’églises se sont rendus à un séminaire organisé par la TLMEW. Benedict Alo D’Rozario est le président de Caritas Asia. Il s’est rendu à cet événement et salue l’initiative qu’il  qualifie de « unique et louable ».

« Jésus a soigné les lépreux et les a touchés par son amour, et il l’a fait selon la tradition de son époque. Après les avoir soignés, Jésus les a envoyés se présenter devant les responsables sociaux et religieux de son temps pour confirmer leur guérison. Ainsi, le soin aux lépreux est une mission centrée sur le Christ, et nous devons y contribuer. Ce message doit être transmis à tous les niveaux. Nous devons nous unir et lutter ensemble. Nous avons notre expertise et nos ressources, et nous devons réfléchir à la meilleure façon de les partager et les utiliser au service des lépreux. »

TLMEW mène des actions de dépistage et de sensibilisation auprès des lépreux et de leurs communautés. Le révérend Allister a été profondément touché par sa visite auprès des communautés touchées.

« La vie dans ces communautés pauvres de la capitale du Bangladesh est extrêmement difficile, sans avoir à supporter l’impact émotionnel et physique de la lèpre. Ce fut un privilège d’être témoin de la compassion et de la guérison, de voir des médecins tendre la main comme Jésus l’a fait. Rien n’effacera ce que j’ai vécu aujourd’hui. Je suis encouragé par le fait que les dirigeants d’église ont été extrêmement réceptifs à l’idée de prendre en charge la mission de mettre fin à la lèpre au Bangladesh. Travailler à la base est le seul moyen de lutter contre la stigmatisation qui empêche les gens de se présenter pour un traitement. Je prie pour que l’église, chez elle et dans les pays où la lèpre est endémique, agisse et s’unisse pour mettre fin à cette ancienne maladie. »

D’après l’association Raoul Follereau, la lèpre touche encore une personne toutes les deux minutes dans le monde.

M.C.

 


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