L’Eglise unie protestante d’Australie a demandé à son personnel d’éviter d’utiliser les services d’Uber pour ses déplacements professionnels estimant que l’entreprise ne correspond pas à ses valeurs.
The Guardian rapporte que suite à une enquête publiée par le journal britannique, l’Eglise unie protestante d’Australie a demandé à son personnel de ne plus avoir recours à la société Uber pour des déplacements dans le cadre professionnel.
Dans un communiqué transmis en interne à ses employés de Victoria et de Tasmanie, l’Eglise indique qu’Uber a construit son entreprise sur des « bases non éthiques » et ne correspond pas à ses valeurs.
Selon The Guardian, les protestants pointent notamment le salaire des chauffeurs qui serait en dessous du « salaire minimum légal » ainsi que « l’adoption d’une structure juridique conçue pour éviter de payer l’impôt sur le revenu sur une partie importante de ses bénéfices ».
La note transmise en interne évoque également le fait que l’entreprise Uber « s’est installée illégalement dans de nombreux endroits et a ensuite fait pression pour que les lois soient modifiées afin d’accepter sa présence » et qu’elle « a monté les travailleurs les uns contre les autres, sapant les salaires et les conditions de travail des travailleurs de l’industrie du taxi ».
Le journal précise que si l’Eglise australienne est la première structure à se positionner de la sorte, d’autres organisations ecclésiales et laïques envisagent de suivre son exemple dans le pays.
Un porte parole d’Uber déplore de son côté l’absence de dialogue préalable à cette annonce. « Nous sommes heureux de pouvoir discuter de ces préoccupations directement avec l’église. La sécurité de toutes les personnes qui utilisent la plateforme Uber est fondamentale (...) et nous nous engageons également à améliorer les normes pour les entrepreneurs indépendants dans l’économie du spectacle, tout en protégeant la flexibilité et l’indépendance que nous savons qu’ils apprécient », a-t-il déclaré.
Camille Westphal Perrier