« S’engager pour la justice climatique », c’est le titre d’un livre publié aux Editions Scriptura par la Fédération protestante de France (FPF) en octobre 2022.
Selon l’estimation officielle des Nations unies, la population mondiale dépasse depuis mardi les 8 milliards d’habitants, l’ONU y voit « un important jalon du développement humain » ainsi qu’un rappel, en pleine COP27, de « notre responsabilité partagée de prendre soin de notre planète ».
Le sommet qui s’achèvera demain, vendredi 18 novembre, a lieu cette année en Egypte sur le continent africain ce qui permet justement de mettre en avant l’importance de la justice climatique. Ce sont en effet les pays du Sud, parmi les plus pauvres, qui sont les premiers concernés par les effets du changement climatique bien qu’ils aient en général peu contribué au réchauffement de notre planète, contrairement aux puissances industrialisées.
Cette exigence de justice environnementale a été fortement affirmée par les responsables religieux au fil des ans. Déjà en 1974, l’assemblée du Conseil œcuménique des Eglises (COE) à Nairobi, formulait le concept d’une société « juste, participative et durable ». Et lors de la COP21, le COE appelait les gouvernements à assurer la protection des plus pauvres et des plus vulnérables contre les effets du réchauffement climatique.
Les auteurs de l‘ouvrage collectif proposé par la FPF sur ce sujet majeur de notre époque, proposent à partir d’un état des lieux scientifiques, des réflexions bibliques et théologiques pour réfléchir à une action chrétienne concrète qu’elle soit au niveau collectif, politique ou personnel.
Dans la préface, le président de la FPF, François Clavairoly, écrit avec justesse que « les lignes » de ce livre « appellent le lecteur à saisir ce qui advient ».
« Elles l’embarquent, à l’image de Noé qui embarque les vivants pour les préserver du malheur, non pas seulement pour lui échapper un instant ou quarante jours, ni pour oublier le monde, mais au contraire dans l’attente de revenir à terre et de l’aborder, plus conscient et plus responsable et dans l’impatience enfin apaisée d’un recommencement rendu possible au nom d’une promesse encore inaccomplie. »
Un ouvrage plein d’espérance et de pistes pour appréhender l’avenir. Loin d’être culpabilisant ou d’entretenir une quelconque éco-anxiété, il nous invite, nous chrétiens, à passer à l’action en marchant à la suite du Christ.
« Face à l’ampleur de la tâche et aux changements exigeants parfois de vrais renoncements, il peut être tentant de se décourager. Mais il faut agir. Se souvenir de la grâce de Dieu sur notre ‘pêché climatique’, de son appel à être acteur de la justice climatique, et nous laisser guider par lui. »
« On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien; Et ce que l’Eternel demande de toi, C’est que tu pratiques la justice, Que tu aimes la miséricorde, Et que tu marches humblement avec ton Dieu. » Michée 6:8
Camille Westphal Perrier