Nous avons énormément parlé des conséquences de la pandémie en ce qui concerne la santé. Depuis près de vingt mois, nous pouvons lire partout un décompte des victimes de l’épidémie. Mais qu’en est-il des autres conséquences de cette crise sanitaire ?
Une enquête de la Fondation de France publiée cette semaine révèle que la qualité et la fréquence des liens sociaux ont été grandement affectés par la pandémie, plongeant un français sur quatre dans la solitude. Une conséquence du Covid-19 dont souffrent particulièrement les jeunes.
Ainsi, 33% des 15-30 ans déclarent souffrir de solitude, contre 14% chez les 60 ans et plus. Les jeunes sont aussi plus nombreux (54%) que le reste de la population (35%) à ressentir un sentiment d’abandon, d’exclusion ou d’inutilité.
L’économie et notamment l’industrie du tourisme a également été touchée par les restrictions liées au Covid.
À l’aube d’une seconde année de pandémie, les touristes ont largement déserté Bethléem, le lieu de naissance de Jésus. Or, sans le tourisme, de nombreuses familles de la ville, dont des chrétiens, se retrouvent privés de revenus.
L’association Friends of the Holy Land (Les Amis de la Terre Sainte) tire la sonnette d’alarme à l’heure où les dépenses médicales augmentent et que les moyens de subsistance s’amenuisent. Elle invite les chrétiens à prier pour cette situation et à renouer avec les pèlerinages sur les lieux où Jésus a vécu, est mort et ressuscité.
La journaliste chinoise chrétienne Zhang Zhan a également fait les frais de la pandémie. Elle a été arrêtée en 2019 pour sa couverture de l’épidémie de Covid-19 à Wuhan. Actuellement emprisonnée, elle s’est vue décerner mardi par l’organisation China Aid, le prix Lin Zhao.
Ce prix qui récompense l’engagement de personnalités chinoises « à promouvoir la société civile chinoise et à faire progresser l’État de droit » a également été décerné à l’avocat défenseur des chrétiens et des minorités Gao Zhisheng.
L’édito du jour se conclut sur une actualité qui n’est pas en lien avec le Covid-19 mais qui mérite néanmoins toute notre attention.
Selon un rapport de l’ONG Human Rights Watch, publié le 7 décembre, un groupe armé affilié à l’État islamique a enlevé et réduit en esclavage plus de 600 femmes et filles dans la province de Cabo Delgado, au nord du Mozambique depuis 2018.
Mausi Segun, directrice de la division Afrique de Human Rights Watch, appelle les autorités du pays à redoubler d’efforts pour sauver ces femmes « confrontées quotidiennement à d’horribles abus » et permettre leur réinsertion.
Les actualités du jour nous donnent, comme souvent, de quoi remplir nos listes de prières !
Camille Westphal Perrier