L’Association Chrétienne du Nigéria a dénoncé dimanche le massacre qui a eu lieu à Zabarmari où des militants de Boko Haram ont mis à mort 110 agriculteurs. Un drame violent qui les poussent à demander au gouvernement des « mesures adéquates » contre le terrorisme.
La France a également connu des attentats terroristes ces derniers mois. En réponse à ces actes sanglant, le gouvernement propose une loi « confortant les principes républicains » qui a pour but de combattre l’islamisme radical. Elle a été discutée et adoptée aujourd’hui en Conseil des ministres. Si cette loi est une réponse directe aux attentats, elle vient également renforcer le contrôle exercé par l’état sur les cultes. Un constat qui inquiète des organisations chrétiennes comme le Conseil national des évangéliques ou la Fédération protestante de France.
Si ces informations sont importantes et ne doivent pas être négligées, j’ai envie de porter mon regard ailleurs en ce 9 décembre et de vous parler d’art et de culture. L’évangélisation peut prendre différentes formes et parfois elle choisit la littérature ou le chant pour se manifester.
La semaine dernière nous avons évoqué le nouvel album de Vincent Niclo avec des prêtres orthodoxes et lundi nous vous avons présenté « Epiclèse », projet musical de l’église protestante du marais. Aujourd’hui, c’est au tour de la famille Lefèvre d’être sur le devant de la scène.
Cette famille catholique, un couple et leurs 6 enfants âgés de 7 à 21 ans, vient d’être sélectionnée pour participer à la finale de l’émission, « La France a un incroyable talent ». Le choeur familial a fait l’unanimité auprès du jury lors de la demi-finale en interprétant une hymne chrétienne mixée avec le célèbre « Hallelujah » de Léonard Cohen. Un beau témoignage de la foi au travers du chant.
Mais la musique n’a pas l’apanage de l’évangélisation ou même de la louange, et la littérature est également source de nombreux témoignages de foi. Nous avons parlé dernièrement du livre du pasteur Jonathan Valbon, ainsi que de l’ouvrage qui se présente comme un entretien avec Samuel Peterschmitt, « La Déferlante ». Laissez-moi évoquer aujourd’hui un des plus grands auteurs chrétiens de la littérature, surtout connu pour ses « Chroniques de Narnia », il s’agit bien sûr de C. S. Lewis.
Alors que Walter Hooper, l’homme qui a dédié sa vie à promouvoir les écrits de Lewis, vient de nous quitter, cela me semble être un moment opportun pour évoquer le célèbre écrivain.
Que ce soit lorsqu’il nous parle d’un des miracles de l’amour qui « donne le pouvoir de voir au-delà de ses propres enchantements sans être pour autant désenchanté » ou qu’il écrive sur la souffrance pour nous rappeler que « Dieu murmure dans nos moments de joie, mais tonne dans nos souffrances », affirmant que « la souffrance est son mégaphone pour réveiller un monde engourdi », les mots de C. S. Lewis ne peuvent que nous toucher tant ils rayonnent de l’amour du père.
Au coeur des tourments de ce monde, du terrorisme et de nos inquiétudes quand à nos droits, j’avais envie de vous proposer une parenthèse enchantée par la beauté de la création artistique inspirée.
N’hésitez pas à écoutez le chant lyrique de la famille Lefèvre qui vous transportera à coup sûr, ou à (re)découvrir l’oeuvre de C. S. Lewis, lui qui écrivait que si l’art n’a aucune valeur de survie, « elle est une de ces choses qui donnent de la valeur à la survie. »
Camille Westphal Perrier