L’édito de Camille du 8 février : Bouleversons les codes

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Dans un rapport d’enquête publié ce lundi 8 février, l’ONG Amnesty dénonce la détention arbitraire de dizaines de manifestants pourtant pacifiques, lors de la mobilisation parisienne du 12 décembre dernier contre la loi « sécurité globale ». L’organisation met en lumière un « climat d’insécurité totale » et pointe des « pratiques inquiétantes » à l’encontre des manifestants.

Malheureusement, dans beaucoup de pays du monde vivre dans un climat d’insécurité est la norme. Notamment pour 4 millions de femmes et de filles qui chaque année dans le monde, risquent de subir des mutilations génitales. Un chiffre qui va probablement augmenter à cause de la crise sanitaire. La fermeture des écoles dans de nombreux pays ayant entraîné de fait la fin des programmes qui luttent contre ces pratiques.

Vivre dans l’insécurité est également la norme pour de nombreux chrétiens. En Inde par exemple, où Leela Bai, une chrétienne enceinte de huit mois a été prise à partie par une foule d’extrémistes hindoues. Battue, rouée de coups de pied, elle a perdu son bébé.

De même au Mali, où la missionnaire Gloria Cecilia Narváez est retenue prisonnière depuis quatre ans par le groupe Al Qaeda présent dans la région. Jusqu’ici tous les efforts visant à la libération de cette chrétienne n’ont donné aucun résultat. « Une grande humiliation pour le Mali » d’après l’Archevêque de Bamako.

Dans le contexte de la France, c’est une ONG internationale qui vient dénoncer une situation qu’elle juge alarmante, tout comme l’Archevêque de Bamako qui n’hésite pas à s’insurger contre l’enlèvement de Gloria Cecilia Narváez. Parfois ce sont les institutions qui prennent position pour s’opposer à des mesures mises en place.

C’est précisément ce que vient de faire la Cour suprême des Etats-Unis. Vendredi, l’instance a levé l’interdiction des services religieux mis en place par l’état de Californie dans le cadre de la pandémie.

En nommant la religieuse Nathalie Becquart sous-secrétaire du Synode des évêques, le pape François vient également, à sa manière, bouleverser les codes. Elle devient ainsi la première femme à siéger à ce poste.

En tant que chrétiens, la parole de Dieu nous appelle aussi à bouleverser les codes de ce monde. Non pas par la force ou par la violence mais tout comme Jésus, en faisant preuve d’un amour radical pour les autres.

Quoi de plus contre-culture en effet dans un monde où règne un climat d’insécurité, dans un monde qui attaque les femmes dans leur intimité, dans un monde qui voit des personnes menacées à cause de leur croyance, que de faire passer le bonheur de l’autre avant le sien ?

Camille Westphal Perrier


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