« Chaque personne doit prendre soin de soi-même et surtout de l’autre, qui est son frère et sa sœur. »
Cette phrase est un extrait du premier message de l’année 2021 de la Conférence épiscopale du Brésil, rendu public le 6 janvier. C’est dans le contexte de la pandémie que les évêques du Brésil invitent la population et la communauté internationale à s’unir et à être solidaire.
Justement, cette notion d’unité, de solidarité et d’entraide fait écho à d’autres actualités du jour.
Aux Etats-Unis, d’abord, où de nombreux dirigeants chrétiens appellent à l’unité nationale et à prier pour la paix après les émeutes qui ont eu lieu au Capitole, alors que le Congrès vient officiellement de certifier la victoire de Joe Biden.
En demandant la libération immédiate des 53 militants pro-démocratiques de Hong Kong, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, fait également acte de solidarité, au nom des droits fondamentaux de l’Homme.
Même chose du côté de la Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale qui implore le gouvernement égyptien de libérer Ramy Kamel, défenseur des droits des chrétiens coptes égyptiens.
La solidarité c’est ce dont c’est ce dont les parents d’élèves de Malicornay ont fait preuve en soutenant Matthieu Faucher, l’instituteur accusé de faire du prosélytisme religieux auprès des élèves en leur faisant étudier des extraits de la Bible. Pourtant agnostique, l’enseignant s’est toujours défendu, argumentant qu’il s’agissait d’un enseignement de culture générale, la justice lui a finalement donné raison.
Et pour finir, un bel acte d’entraide en République Centrafricaine où les rebelles ont pris le contrôle de Bangassou. L’évêque Juan José Aguirre Muñoz témoigne d’une situation difficile. Au coeur du chaos, il a rassemblé des orphelins pour les mettre à l’abris du danger.
Nous connaissons tous le commandement de Jésus d’aimer notre prochain comme nous même, mais sur la question de la solidarité je vous invite également à relire les chapitres 1 et 2 du livre de Jacques. Dans la première partie il développe cet appel à la solidarité, avant de lui donner un fondement théologique dans le deuxième chapitre. Il nous rappelle que la solidarité est liée à la compassion pour l’autre.
Une exhortation à l’entraide qui prend tout son sens dans le contexte actuel où beaucoup souffrent d’isolement.
En ce début d’année, voilà un bel encouragement à ne pas rester centré sur nous-même mais, à l’instar des évêques du Brésil (et surtout de Jésus), à nous tourner vers les autres.
Camille Westphal Perrier