Pierre Simonet, l’un des trois derniers compagnons de la Liberté, vient de s’éteindre à l’âge de 99 ans.
A l’occasion de son décès, le ministère des armées n’a pas tari d’éloge à propos de l’ancien combattant des Forces libres, un « brillant observateur », « courageux », « dévoué », un combattant pour « la liberté ». En lisant le communiqué de presse, j’ai pensé, qu’il avait été, surtout, un combattant pour la paix.
Je pense ici, bien sûr, à la paix dans sa définition première qui est décrit dans le dictionnaire comme « l’état d’un pays qui n’est pas en guerre ».
A l’instar de l’archevêque émérite de Douala âgé de 90 ans, celui qui fait « tout son possible pour la paix » dans la région du nord-ouest du Cameroun où le gouvernement et les opposants séparatistes anglophones se déchirent depuis 2016.
La paix, c’est probablement ce que de nombreuses familles « prises entre les tirs croisés d’une guerre brutale » espèrent également, dans le conflit qui oppose l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
La paix, mais cette fois-ci dans le sens d’un « état de tranquillité », c’est aussi ce que recherchent les chrétiens de Tawang en Inde, qui souhaitent avoir un lieu de culte dans leur ville et dénoncent une « atteinte à leur droit démocratique ».
Quant à Arzoo Raja, dont l’affaire n’en finit pas et à qui la justice demande un rapport médical pour déterminer son âge, elle aussi, aimerait certainement qu’on la « laisse tranquille », ou mieux, en paix !
Pour les chrétiens, la paix, c’est encore autre chose.
Il s’agit de l’assurance de la présence de Dieu pour toujours à nos côtés.
Dans le tourbillon que sont parfois nos vies il est si facile de perdre de vue cette paix « qui surpasse toute intelligence » (Philippiens 4:7) dont nous parle la Bible.
A l’aube de ce second week-end confiné, temps de repos ou temps d’angoisses pour certains, il me semble opportun de nous rappeler que la paix de Dieu est disponible pour nous, et ce, quelles que soient nos circonstances.
Camille Westphal Perrier