Face à l’opposition au pouvoir en place qui apparait de plus en plus divisée au Nicaragua, l’évêque de Matagalpa a lancé un appel à l’humilité lors de son homélie du 2 novembre.
Un appel à l’humilité me paraît tout à fait approprié actuellement.
L’évêque rappelle que « celui qui est humble ne recherche pas les premières positions, il n’attire pas toujours l’attention parce que cela ne l’intéresse pas. »
Dans le contexte des élections présidentielles américaines qui divisent plus que jamais le pays, les chrétiens et l’opinion publique partout dans le monde, une dose d’humilité me semble tout à fait adéquate.
Plus d’humilité du côté des politiques qui nous représentent bien sûr, mais aussi du côté des citoyens (moi la première). Quand chacun stigmatise l’autre camp sans essayer de le comprendre, cela ne nous rend pas service et cela ne rend certainement pas service à notre foi.
C’est le cas actuellement aux USA, mais c’est aussi le cas en France, où les politiciens et les citoyens sont de plus en plus divisés en ce qui concerne les mesures sanitaires mises en place pour endiguer la seconde vague du coronavirus.
Plus d’humilité également ne nous ferait pas de mal, lorsque l’on apprend qu’un pasteur a été licencié pour cause « morale »comme c’est le cas de Carl Lentz, pasteur de l’église Hillsong de New York. Quand beaucoup sur les réseaux sociaux spéculent à tort et à travers pour essayer de deviner la raison du licenciement de ce pasteur « star ».
Soyons humble face à la défaillance de nos frères et soeurs en Christ, car il est facile de voir la paille dans l’oeil de notre voisin et plus difficile de voir la poutre qui est dans le notre (Luc 6:41).
Après tout n’est ce pas ce que la Bible nous demande, de « marcher humblement avec notre Dieu » (Michée 6:8) ?
Alors, essayons de faire taire la cacophonie ambiante et de faire preuve d’humilité face à nos différences et à nos manquements, nous n’en ressortirons que plus forts et unis.
Camille Westphal Perrier