« Cessons ce déni de réalité » c’est le titre de l’appel de la présidente du Secours catholique, Véronique Fayet, et de l’évêques d’Arras, Mgr Olivier Leborgne, qui face aux conditions de vie extrêmement difficiles des exilés de Calais lancent un cri d’alerte et appellent le gouvernement à agir.
Il est plus facile d’être dans le déni quand des situations sont trop douloureuses ou trop difficiles à régler. Mais face à la détresse, nous nous devons d’agir comme nous le rappelle cet appel qui cite la parole de Dieu : »Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites » (Matthieu 25:40).
Face à la situation des chrétiens persécutés dans le monde, le gouvernement français ne souhaite plus être dans le déni non plus. C’est ce qu’atteste le compte-rendu de l’ONG Portes Ouvertes après son audition par le Sénat du 16 février dernier. Certains sénateurs se disent même prêts à « encourager le gouvernement à aider plus directement les chrétiens ».
Les actualités du jour nous forcent justement à regarder ces réalités en face. Au Nigéria on célèbre la libération du pasteur Bulus Yikura qui avait été enlevé la veille de Noël. De même, 21 chrétiennes ont été libérées de prison en Érythrée. Si ce sont des bonnes nouvelles, il est encore trop tôt « pour parler de changement durable » dans ces pays où les chrétiens sont régulièrement soumis à des attaques.
Heureusement dans les difficultés, dans ces situations douloureuses, nous savons en tant que chrétien que nous pouvons nous reposer en Dieu et qu’il nous relèvera toujours. Car comme l’a déclaré le Père Matthieu, un prêtre qui a une certaine notoriété sur TikTok, si Dieu « ne fait pas disparaître le mal de notre vie, comme ça, d’un coup de baguette magique », « ce qui est sûr, c’est qu’Il nous aide à le traverser, à le transcender, à nous en relever. C’est ce qu’Il a toujours fait, c’est ce qu’Il continuera de faire jusqu’à l’éternité ».
Alors ne soyons pas dans le déni en ce qui concerne la détresse de nos pairs, qu’elle soit sous nos yeux du côté des réfugiés de Calais ou à l’autre bout du monde, dans des pays où les chrétiens sont victimes de persécutions. Soyons conscients de ce qu’il se passe, n’hésitons pas à agir chacun à notre échelle et surtout à prier celui « qui continuera à nous relever jusqu’à l’éternité ».
Camille Westphal Perrier