L’édito de Camille du 3 février : Mobilisés oui, mais toujours dans l’amour

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En Iran, trois chrétiens ont été reconnus coupables de « propagande contre l’État par la promotion du christianisme » et ont écopé d’un an de prison. Ils ont tous les trois fait appel, sans succès puisque la quatrième chambre de la cour d’appel de Bushehr vient de confirmer cette peine.

C’est toujours avec une grande tristesse que nous découvrons le sort de nos frères et soeurs en Christ lorsqu’ils sont victimes de persécution.

Si en France, on ne peut absolument pas parler de persécutions, on peut évoquer cependant les propos alarmants et même délétères tenus par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, à l’encontre des chrétiens évangéliques. Il les considère comme un « problème très important » a-t-il déclaré alors qu’il était invité sur CNews pour défendre le projet de loi « confortant le respect des principes de la République ».

Pendant que l’Assemblée nationale examine ce texte, le Sénat travaille de son côté sur le projet de loi bioéthique. Hier soir, au cours d’une soirée riche en rebondissements, les sénateurs ont finalement rejeté le premier article du texte sur l’ouverture de la PMA aux couples de femmes.

Un projet de loi sensible qui divise autant qu’il mobilise ses opposants comme ses défenseurs.

Au Myanmar, c’est le personnel médical qui se mobilise pour protester contre le coup d’Etat perpétré lundi par les forces armées. 54 millions de soignants ont arrêtés de travailler ou se sont munis de rubans rouges, une initiative non-violente de protestation.

Au Congo, c’est l’épiscopat qui est mobilisé pour exprimer son inquiétude face à l’organisation et à la transparence du scrutin des élections présidentielles de mars prochain. Les évêques ont de sérieuses réserves quant à la possibilité d’avoir des élections justes et apaisées dans le contexte de la crise sanitaire.

Et enfin, au Pakistan, ce sont des leaders musulmans qui se mobilisent pour défendre Tabitha Nazir Gill, une infirmière chrétienne accusée de blasphème par ses collègues qui a été ligotée, battue et enfermée. Des accusations sans fondement et une violence inouïe fermement dénoncées par plusieurs représentants du culte musulman.

Comme le personnel médical du Myanmar, l’épiscopat du Congo et les leaders musulmans du Pakistan, n’hésitons pas à prendre la parole pour défendre ou dénoncer les sujets qui nous tiennent à coeur.

En tant que chrétiens, nous avons aussi une place dans la société pour nous exprimer et dénoncer l’injustice, les propos délétères ou comme de nombreuses associations, les persécutions des chrétiens à l’étranger. Que cela puisse toujours se faire, surtout, dans l’amour et le respect de l’autre.

Camille Westphal Perrier


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