L’édito de Camille du 28 juillet : Libération de 28 élèves enlevés dans un pensionnat chrétien au Nigeria
Lundi 5 juillet, plus de 120 élèves d’un pensionnat chrétien situé au nord du Nigéria avaient été enlevés par des hommes armés. Vingt jours plu tard, 28 ont été libérés et quatre ont réussi à s’échapper, ce qui porte le nombre d’écoliers libres à 32. Un chiffre qui diffère selon les sources, Associated Press évoque en effet 34 enfants ayant été libérés ou ayant réussi à s’échapper.
Alors que plus de 80 écoliers sont toujours retenus prisonniers, Israel Akanji, président de la Convention baptiste du Nigeria a déclaré que l’église prendra « toutes les mesures qu’elle juge appropriées pour obtenir leur libération », il refuse toutefois de payer la rançon demandée par les assaillants.
La Commission sur la liberté religieuse de l’Evangelical Fellowship of India a publié un rapport le 23 juillet dernier qui recense 145 incidents de violence, dont trois meurtres, à l’égard de la communauté chrétienne d’Inde, sur les six premiers mois de l’année 2021.
L’organisation rapporte que « la traduction de la haine en violence est déclenchée par un sentiment d’impunité généré par l’administration indienne ».
Ces actualités nous invitent à prier pour les chrétiens persécutés au Nigeria et en Inde. Nous allons ensuite nous intéresser à deux autres actualités qui mettent l’accent sur des projets de loi qui divisent actuellement l’opinion publique.
Dans un avis émis la semaine dernière, cinq jours avant l’adoption du projet de loi sur la gestion de la crise sanitaire qui prévoit entre autres, l’extension du pass sanitaire, l’obligation vaccinale pour les soignants ou encore l’isolement des cas positifs au Covid-19, la Défenseure des droits Claire Hédon, a alerté sur les risques liés à cette loi « tout en reconnaissant l’importance de la vaccination dans la lutte contre la pandémie ».
C’est toutefois le Conseil constitutionnel saisi par Jean Castex qui aura le dernier mot, l’institution a annoncé qu’elle rendrait sa décision le 5 août prochain.
Suite à deux propositions de loi sur « l’aide active à mourir » présentées par des parlementaires, l’Académie Nationale de Médecine a publié un texte dans lequel elle se positionne contre la mise en place d’un nouveau dispositif législatif sur la fin de vie.
Elle souligne qu’il n’est pas « dans la mission du médecin de donner la mort, et que l’on ne peut occulter la réelle souffrance des soignants de passer du soin à l’aide active à mourir ». Une position saluée par le Comité protestant évangélique pour la dignité humaine.
Camille Westphal Perrier