L’édito de Camille du 2 février : Un amour total et désinteressé

« On ne tue jamais par amour. »

C’est ce que proclame un collage affiché dans les rues de Paris en octobre 2019 pour protester contre les violences conjugales. « On ne tue jamais par amour » et pourtant en France en 2020, on déplore 90 féminicides. 90 femmes tuées par leur compagnon ou leur ex-compagnon.

Une baisse significative par rapport à l’année 2019 qui recensait 146 femmes tuées. Cependant, comme l’a déclaré le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, chacun de ces meurtres est « un échec » à la fois de notre société et du ministère de la justice. Il a assuré que le combat continue.

Pendant que le ministère de la justice se mobilise contre les violences conjugales, les députés seront occupés jusqu’au 12 février par l’examen du projet de loi « confortant le respect des principes de la République » qui promet un débat houleux. Ce texte qui suscite de nombreuses inquiétudes du côté des croyants a trouvé un défenseur inattendu en la personne de Jean-Luc Mélenchon.

Tandis que la liberté de culte pourrait être mis en péril en France avec ce projet de loi, on observe une « escalade rapide » et « très préoccupante » des violations de liberté religieuse en Turquie.

En Chine, où les atteintes à la liberté religieuses ne sont pas une nouveauté, la Early Rain Covenant Church vient de rendre public un des textes du pasteur Wang Yi, injustement détenu en prison.

À la lumière de ces actualités, il me semble utile de rappeler une vérité biblique essentielle : « Dieu ne nous abandonne pas ». Une phrase qui n’a pas la même saveur selon notre situation mais qui n’en est pas moins vraie.

C’est également un des enseignements à retenir de la célèbre parabole du Bon Samaritain : Dieu est avec nous et pourvoit pour nous. Ce que cette parabole nous enseigne surtout, bien sûr, c’est d’aimer son prochain comme soi même (on en revient toujours à cela).

En s’engageant de manière officielle à « lutter énergiquement contre toute forme d’antisémitisme politique et religieux », les évêques de France nous donnent justement un bel exemple de ce que cela signifie d’aimer son prochain.

Alors, il peut sembler évident qu’ « on ne tue jamais par amour » (même si compte tenue des chiffres du ministère de la justice, ce message est important), mais n’hésitons pas à manifester notre amour aux autres à la manière du Bon Samaritain, à savoir de manière totale et désintéressée.

Camille Westphal Perrier